Pour le team manager de Pramac, Miller a pu manquer de mental
Francesco Guidotti explique que la mauvaise passe de son pilote lors des dernières courses est probablement liée à son manque d'habitude d'évoluer dans le groupe de tête.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
À Silverstone, on a enfin retrouvé Jack Miller ! L'Australien a connu un week-end plein en Angleterre, ou presque, si on considère l'annulation de la course suite à l'incapacité de drainage de la piste du Northamptonshire.
Dans le coup durant tout le week-end, où il a figuré dans le top 10 lors de toutes les séances d'essais libres pour culminer en troisième position lors des EL3. Le numéro 43 a même tenté un véritable pari lors des qualifications en chaussant dans les cinq dernières minutes les pneus slicks sur une piste allant en s'asséchant, comme il l'avait fait plus tôt cette saison en Argentine.
Malheureusement, cette fois-ci cette prise de risque ne fut pas récompensée par la pole position, mais elle dénote tout de même d'un retour de confiance pour l'Aussie après une passe difficile lors des dernières épreuves.
Reconduit chez Pramac pour l'an prochain, cette fois-ci au guidon de ce qui sera la GP19, l'équipe italienne voue une confiance sans faille à son pilote, malgré la baisse de performance récente dont il a pu être victime.
"Il a connu un très bon départ", rappelle sans tarder le team manager de l'équipe, Francesco Guidotti, au micro du site officiel du MotoGP. "Lors des essais hivernaux, il était toujours dans le top 5, et lors des cinq ou six premières courses il était très concentré, et s'en tirait très bien. Ensuite, il y a eu deux ou trois courses où ses performances ont été plus basses que ce à quoi nous et lui nous attendions."
Depuis son arrivée en MotoGP en 2015, Miller s'est taillé une réputation de pilote qui n'a pas froid aux yeux. En témoignent donc ses coups d'éclat, le plus souvent sur piste mouillée, avec en point d'orgue bien sûr son succès à Assen il y a deux ans.
Pas l'habitude d'évoluer devant
Difficile de croire qu'un tel pilote ait pu avoir été affecté sur le plan psychologique par le fait d'évoluer, lors du premier tiers de la saison, dans le groupe de tête, et par la pression qui va avec. Mais c'est pourtant bien ce qui semble s'être passé.
Constamment présent dans le top 5 lors des essais hivernaux, où il a joué des coudes avec Danilo Petrucci, pourtant muni d'une GP18, l'Australien a ensuite enchaîné sur un début de saison impeccable, marqué donc par sa pole en Argentine, et par une quatrième place en course en France.
Sixième du championnat après cinq manches, le pilote Pramac a par la suite marqué le pas, n'engrangeant que 12 points en six courses disputées, là où Petrucci en emmagasinait 51.
"C'était peut-être dû à la façon d'aborder les choses, ou bien aussi à un manque de motivation", reprend Guidotti. "Vous savez, après quatre, cinq ou six mois à beaucoup attaquer et à rester devant avec ce type de stress, quand ce n'est pas quelque chose à quoi vous avez été habitué lors des trois ou quatre années précédentes, il peut être facile de manquer de condition [mentale]."
À voir donc si Miller est en mesure de se reprendre lors du dernier tiers de la saison. Son niveau de forme constaté à Silverstone il y a une dizaine de jours laisse en tout cas présumer du meilleur.
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