Dakar Dakar

Sainz épaté par l'approche "courageuse" d'Audi sur le Dakar

Avec sa motorisation hybride et ses nombreux systèmes novateurs, l'Audi RS Q e-tron E2 va détonner sur le Dakar, et Carlos Sainz estime que les technologies lancées par le constructeur allemand ne sont pas suffisamment saluées.

Audi RS Q e-tron E2

Carlos Sainz et Lucas Cruz se préparent à disputer leur 11e Dakar ensemble, le premier avec l'Audi RS Q e-tron E2, évolution du modèle qui a fait ses grands débuts lors de l'édition 2022. La firme aux anneaux a revu l'aérodynamique de sa voiture et l'a allégée de près de 90 kg. Vainqueur de deux étapes en 2022 mais écarté de la course à la victoire en raison de soucis de navigation, Sainz salue l'approche du constructeur avec ce moteur hybride, source de multiples complications dans l'environnement déjà difficile du Dakar.

"Audi a été très courageux", a déclaré l'Espagnol. "Sincèrement, je ne pense pas que l'on réalise le courage qu'ils ont eu d'engager une telle voiture dans une épreuve aussi complexe que le Dakar. On ne parle pas de faire des tours sur un circuit, on parle du Dakar. C'est déjà compliqué pour une mécanique classique, donc pour ce type de véhicule [hybride], c'est de la science fiction !"

La complexité de l'Audi RS Q e-tron E2 ne s'arrête pas à sa motorisation hybride : "On parle d'un véhicule très complexe avec quatre moteurs, une tonne de capteurs, une partie à haute tension qui fait que si quelque chose se passe, on ne peut même pas [toucher la voiture]. C'est une voiture très complexe. Elle a des différentiels centraux, les deux axes sont séparés, l'avant n'est pas relié à l'arrière. L'un des différentiels est 'virtuel' et cela nous offre de nombreuses possibilités d'ajustement."

"Par exemple, on utilise à peine les freins parce que c'est le frein moteur qui recharge. Le travail qui a été fait répond à un défi technologique brutal, et c'est ce qui le rend particulier."

Une hausse de poids que déplore Sainz

L'Audi RS Q e-tron E2 pourrait être ralentie lors du Dakar 2023. ASO, organisateur de l'épreuve, a revu à la hausse le poids des modèles hybrides ou électriques engagés dans la classe T1U, pour le porter de 2000 à 2100 kg, tandis que les voitures à moteur thermique engagées en T1+ vont rester à 2000 kg. Sainz déplore cette décision qui prive Audi des gains apportés pour alléger la voiture : "Certains disaient qu'Audi avait un avantage mais je veux de l'équité. Ce n'est pas possible si l'on ajoute du poids, même si cela ne sert à rien de se plaindre la BoP [Balance de Performance] qui est toujours difficile [à équilibrer]."

"La voiture est un copié-collé, dans le bon sens du terme, du modèle de l'an dernier", a ajouté Sainz. "La grosse différence est la réduction du poids de 90 kg mais le règlement nous obligera à en reprendre parce que nous aurons la seule voiture hybride. L'an dernier, toutes les voitures faisaient le même poids, avaient la même puissance, le même débattement de suspensions, mais les hybrides et les électriques ont gagné 100 kg. Quoiqu'il en soit, ça nous a coûté beaucoup d'abaisser [le poids] et il est difficile ce comprendre qui est fait dans les règlements par rapport à ces voitures."

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