Alonso : Les F1 à effet de sol peuvent être "déroutantes"

Fernando Alonso a expliqué pourquoi les F1 à effet de sol de la génération actuelle pouvaient parfois être "déroutantes" pour les pilotes et les écuries d'un week-end de Grand Prix à l'autre.

Fernando Alonso, Aston Martin F1 Team

Avec la réglementation technique mise en place en Formule 1 en 2022, la discipline a remis l'accent sur l'effet de sol pour générer une grande partie (environ 60%) de l'appui aérodynamique des monoplaces. Les écuries ont vite redécouvert les joies du marsouinage et des rebonds, l'enjeu principal étant de pouvoir faire rouler ces nouvelles voitures aussi bas que possible pour générer le maximum d'adhérence aéro.

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Si l'on excepte le cas de Red Bull, dominatrice depuis le milieu de la saison 2022, la hiérarchie a beaucoup évolué derrière la structure autrichienne. Ce fut particulièrement le cas en 2023 où, tour à tour, Aston Martin, Mercedes, Ferrari et McLaren ont pu être, sur des périodes plus ou moins longues, la deuxième force du plateau. Parfois, ces fluctuations se sont matérialisées d'un GP à l'autre, en fonction des circuits, voire d'une séance à l'autre lors d'un même week-end, en fonction des conditions et des réglages.

Aston Martin a paradoxalement connu une saison assez lisible sur le plan des performances : principal adversaire de Red Bull lors du premier tiers de saison, l'écurie a ensuite perdu de sa superbe jusqu'à terminer à la cinquième position du classement constructeurs, avec une fin de saison parfois très pénible. Mais la difficulté à régler les voitures a touché quasiment toutes les équipes, la RB19 trébuchant même de façon spectaculaire à Singapour.

Se penchant plus globalement sur les caractéristiques des F1 sous l'empire de la réglementation technique actuelle, Fernando Alonso a expliqué : "[Les voitures sont] clairement plus difficiles à régler, plus difficiles à comprendre. Et il est même plus difficile de donner des retours à l'équipe."

"Parfois, nous pilotons ces voitures et tout nous semble OK. Vous rentrez au stand, vous voyez les classements et vous êtes peut-être 14e. Et parfois, c'est l'inverse. Vous pilotez une voiture très compliquée, l'équilibre est totalement compromis, et puis vous rentrez et vous êtes dans le top 3. Les réglages des voitures sont très délicats."

Fernando Alonso au volant de l'Aston Martin AMR23.

Fernando Alonso au volant de l'Aston Martin AMR23.

Alonso lie ces caractéristiques à la fois à la plateforme aérodynamique des monoplaces mais également aux suspensions réglées pour être aussi rigides et basses que possible afin de maximiser l'effet de sol. La complexité réside alors dans l'articulation de ces deux éléments afin d'obtenir la voiture la plus performante possible. "Je ne pense pas que ce soit uniquement dû à l'aérodynamique. Je pense que c'est aussi dû à la suspension qui est si rigide et si basse", a ajouté le double Champion du monde.

"En termes de feedback provenant de la voiture, il nous en manque un peu : quel est le véritable équilibre de la voiture ? Quelle interaction y a-t-il avec les pneus par rapport à l'interaction aérodynamique, par rapport à la suspension et à l'adhérence mécanique ? Ces trois paramètres sont parfois un petit peu déroutants par rapport à ce que vous avez entre les mains et [ce que vous ressentez avec] votre corps. Je trouve que c'est une génération de voitures très complexes."

Avec Matt Kew et Alex Kalinauckas

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