Brown : Andrea Stella a "libéré le potentiel" de McLaren

Arrivée chez McLaren en 2016, Zak Brown revient sur la remontée longue et périlleuse de son équipe vers le haut de la grille. Il estime que son team principal, Andrea Stella, est au cœur de la réussite actuelle de l'écurie britannique.

Andrea Stella, Team Principal, McLaren F1 Team, Lando Norris, McLaren F1 Team, Zak Brown, directeur général, McLaren Racing, après la course

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

McLaren peut maintenant être considérée comme l'une des meilleures équipes du plateau 2024. Elle se classe actuellement deuxième du championnat constructeurs à seulement 42 points de sa cible à abattre : Red Bull. Mais ce sont les fans de l'écurie britannique qui doivent être heureux de revoir leur équipe en haut du classement après les nombreuses années passées dans le milieu de grille. Le retour de McLaren au top a en effet été une longue épopée.

Zak Brown, l'actuel PDG de l'équipe, est arrivé en 2016, d'abord en tant que directeur exécutif. À cette époque, l'écurie basée à Woking était neuvième au classement et n'avait inscrit que 27 points durant la saison 2015.

"C'était pire que ce que je pensais", a expliqué Brown dans une interview avec la BBC au sujet de l'état de McLaren à l'époque. "Nous étions neuvièmes du championnat. Nous avions des voitures de course inopérantes, je crois que nous avions trois sponsors. Nous avions des fans mécontents, des pilotes mécontents et une équipe de course plutôt mal en point. C'était assez effrayant. L'équipe avait besoin de ressources, car nous perdions beaucoup d'argent, pour pouvoir investir dans les pilotes, la technologie et le personnel."

Jenson Button devant Fernando Alonso au volant de leur McLaren MP4-31 en 2016.

Jenson Button devant Fernando Alonso au volant de leur McLaren MP4-31 en 2016.

Photo de: McLaren

Ancien pilote de course, Brown est avant tout un homme d'affaires hors pair. L'Américain a amassé sa fortune en fondant l'une des plus grandes agences de marketing du sport automobile et a plusieurs fois été récompensé et salué pour son talent pour les affaires. Pour ce spécialiste du business, les premières démarches au sein de McLaren ont été d'attirer les sponsors et de régler l'aspect financier de l'équipe.

L'écurie s'est peu à peu remise sur pied jusqu'à 2022, où Brown avait "l'impression que l'équipe était au point mort". L'Américain a donc entrepris de gros changements au sein de la direction. Andreas Seidl, team principal de l'époque, s'est envolé pour prendre la tête du projet de Formule 1 d'Audi et c'est Andrea Stella qui a pris la place de directeur de McLaren.

"[J'ai] confié les rênes à Andrea", a déclaré Brown. "Il a fait un peu de réorganisation, plus qu'un peu, il a fait un travail formidable, il a rallié l'équipe, et nous sommes au taquet depuis. Il a libéré le talent que nous avions déjà ici. Nous avons environ 1000 personnes en F1. J'en ai changé trois, mais il s'agissait de trois leaders. Ainsi, 997 personnes sont les mêmes qui nous ont donné la voiture [non compétitive] au début de l'année 2023."

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Récemment prolongé pour plusieurs années à la tête de l'équipe britannique, Andrea Stella a su gagner la confiance de son directeur, qui ne cesse de chanter ses louanges.

"Le travail d'un dirigeant est de tirer le meilleur parti de ses employés et c'est ce que nous n'avions pas auparavant. Nous n'avons pas pu laisser le talent que nous avions ici s'épanouir", a ajouté l'Américain. "Andrea communique très bien. Il écoute très bien. Il est très travailleur. Il est très technique. Il montre l'exemple. Toutes les qualités que l'on attend d'un grand leader. Il a libéré le potentiel que cette équipe avait clairement en elle."

Stella a rejoint McLaren en 2015 après avoir passé plus de 15 ans chez Ferrari. Brown a expliqué avoir proposé le poste de team principal à l'Italien dès 2019, mais que celui-ci avait refusé.

"Je le lui ai proposé la première fois [avant que Seidl ne soit nommé en janvier 2019], et il a refusé. Il a estimé qu'il n'était pas prêt. Andrea est quelqu'un qui connaît ses capacités et qui n'en fait pas trop. La deuxième fois, il me connaissait mieux, il connaissait mieux l'équipe, même s'il était là depuis un certain temps. Et pourtant, il n'a pas dit oui dès le premier coup de fil. Cela a pris quelques jours parce qu'il est très méthodique, très réfléchi."

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