Doohan vise la F1 pour 2025 en voulant se rendre "intéressant"
Jack Doohan, pilote de réserve Alpine, effectuera plusieurs sorties au volant d'une F1 cette année, ce qui, selon lui, appuiera sa candidature pour un volant de titulaire en 2025.
Après deux saisons complètes en Formule 2, Jack Doohan va passer une année 2024 plus discrète puisqu'il ne participera à aucun championnat. Mais il ne se prélassera pas pour autant : en coulisses, le fils du champion moto Mick Doohan se prépare à disputer dix journées d'essais privés avec Alpine, en plus des séances d'EL1 réservées aux rookies, et à travailler de manière intensive dans le simulateur de l'équipe tricolore.
Pour le troisième homme du championnat F2 2023, qui dispose des 40 points requis pour valider sa Super Licence et donc pour pouvoir prendre part à un Grand Prix, l'objectif de 2024 est de reculer pour mieux sauter. En effet, avec le simulateur et les apparitions en piste, l'Australien entend étoffer son profil et le rendre attrayant pour une équipe désireuse de recruter un nouveau pilote en 2025.
"En dehors de la grille F1 actuelle, pour un pilote qui n'a jamais disputé de Grand Prix, je serai clairement le pilote au kilométrage le plus élevé à bord de ces machines", a-t-il confié à Motorsport.com. "Et ce ne sera pas qu'un tour, ce seront des distances de course, sous la pluie, sur le sec, par des températures élevées et basses. Je commence donc à tout connaître, ce qui est très bien et, bien sûr, intéressant pour les équipes de F1."
L'arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari en 2025 pourrait être le déclencheur d'un jeu de dominos sur la grille. L'occasion pour Doohan de tirer son épingle du jeu, le réserviste Alpine visant clairement une place au sein de la structure qui le chaperonne depuis 2022.
"Pour le moment, au centre de mon attention, j'essaie de garantir ma place sur la grille de l'an prochain et de m'assurer que je fais du bon travail lors de ces tests, parce qu'ils sont également très importants", a-t-il commenté.
"Je suis absolument déterminé [à être en F1 en 2025]. C'est le projet et ça fait aussi partie de mon plan, de celui de Bruno [Famin] et de celui de l'équipe. Pour le moment, j'ai un long contrat avec Alpine donc je veux être là-bas. Ça fait trois ans que je travaille avec l'équipe. Tous les visages sont familiers, nous avons une bonne relation, l'atmosphère est bonne et il y a un bon moral d'équipe au sein de nous tous, alors pouvoir sauter dans la voiture me ferait me sentir comme à la maison. J'ai donc hâte de pouvoir le faire, je l'espère."
Jack Doohan, Pierre Gasly, Esteban Ocon, pilotes 2024 d'Alpine F1.
Les dix journées de test de Doohan seront réparties sur plusieurs circuits du calendrier. Cela permettra à l'Australien de se familiariser avec le comportement des F1 actuelles sur des pistes qu'elles ont l'habitude d'emprunter. L'approche n'est pas sans rappeler celle d'Oscar Piastri en 2022, ancien protégé d'Alpine ayant finalement pris le chemin de McLaren.
"Il y a une journée avec la voiture de 2021 et puis les neuf autres avec la voiture de 2022", a-t-il ajouté. "Donc le kilométrage à la fin de l'année sera excellent. J'ai déjà passé beaucoup de temps dans la voiture et je me sens prêt à bondir comme je l'ai fait aux EL1 d'Abu Dhabi, [à savoir] sauter dans la voiture tout juste après la F2 et n'être qu'à un demi-dixième de Pierre [Gasly]. Donc ça ne peux que m'aider davantage, et ce sera avec la voiture de 2022, qui est de la nouvelle génération."
"Je serai au Qatar et à Abu Dhabi, et puis sur les circuits européens typiques. Je suis sûr que nous irons à Monza, au Red Bull Ring, à Silverstone, à Barcelone. Je pourrai aller à Zandvoort, c'est un circuit atypique pour faire des tests avec une F1. Nous savons que c'est un circuit technique et difficile donc c'est super cool d'y passer deux jours. J'aurai donc visité une bonne poignée de circuits."
Il était un temps question de voir Doohan au volant d'une Hypercar Alpine en Championnat du monde d'Endurance (FIA WEC). Finalement, la Formule 1 sera au centre de l'attention de l'Australien en 2024, lui qui occupera également la fonction de pilote de réserve sur les 24 épreuves du calendrier.
"On a parlé [du WEC], bien sûr", a-t-il assuré. "Je ne pense pas que c'était de trop, plutôt ça ne me permettait pas de me concentrer uniquement sur la F1. Et il y a des courses qui entrent en conflit, je ne peux pas apporter le même soutien."
"Ce n'est pas la fin du monde si je ne suis pas dans le simulateur mais nous y avons de très bons programmes à la fin de l'année. Le fait d'y être présent est très bénéfique pour l'équipe, car j'espère qu'à l'avenir, je serai également pilote titulaire pour l'équipe. Ce lien sera donc très bénéfique."
Propos recueillis par Adam Cooper
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