Formule 1 GP des États-Unis

Les bosses d'Austin à la limite de l'acceptable selon Ocon

Contraint à l'abandon après un ennui technique probablement provoqué par les bosses du tracé, Esteban Ocon estime que le Circuit des Amériques devra faire l'objet d'améliorations en vue de la saison prochaine.

Esteban Ocon, Alpine A521

Refroidis par l'expérience de l'édition 2019, de nombreux pilotes s'attendaient à un week-end compliqué à Austin pour le Grand Prix des États-Unis. Le Circuit des Amériques, largement reconnu comme une des plus belles pistes du calendrier F1, est aussi frappé par un mal récurrent depuis quelques années : l'apparition de bosses parfois très prononcées. Quelques jours après les difficultés et les inquiétudes liées à la sécurité pour les pilotes du MotoGP, ceux de la F1 ont découvert un tracé sur lequel des travaux avaient eu lieu entretemps pour limiter l'effet de ces désagréments.

La situation est ainsi restée sous contrôle si on la compare à il y a deux ans, mais certaines équipes ont eu plus de mal que d'autres à dompter les bosses capricieuses du COTA. À aucun moment la sécurité n'a été un problème, mais il a fallu adapter les réglages des monoplaces et toutes n'y ont pas répondu favorablement. Dimanche dernier, en course, des voitures ont souffert de défaillances dont l'origine est probablement la nature du tracé. Esteban Ocon en a fait les frais en abandonnant après avoir rencontré un problème à l'arrière de son Alpine. Pour le Français, les conditions de piste étaient à la limite de l'acceptable pour la F1 sur le tracé texan.

"Je pense qu'elles sont à la limite", répond-il à la question de Motorsport.com au sujet des bosses d'Austin. "Elles sont à la limite pour la fiabilité et je pense que si c'est pire lorsque nous reviendrons l'an prochain, alors les voitures commenceront vraiment à avoir des problèmes. Quand on va doucement, ce n'est pas un gros problème, mais une fois que l'on va vite, ça tape fort sur le fond plat, sur la suspension, et les ingénieurs commencent à voir les alarmes et les fortes charges. Ce n'est évidemment pas quelque chose que nous devrions voir. Donc je pense qu'il y a du travail à faire sur le circuit pour l'année prochaine."

Inquiet avant même le début des hostilités à Austin, Pierre Gasly a lui aussi été victime des bosses puisque son AlphaTauri a connu un problème de suspension l'ayant forcé à mettre pied à terre. Chez Red Bull Racing, une fissure au niveau de l'aileron arrière sur la monoplace de Max Verstappen le samedi a été réparée. S'il y a eu des disparités d'une équipe à l'autre, pas une n'a eu la vie facile avec cette donnée à prendre en compte et à gérer. Chez Mercedes, où Lewis Hamilton a disputé jusqu'au bout la victoire à Max Verstappen, on ne le nie pas non plus, même si l'écurie de Brackley s'était préparée à un scénario plus rude.

"C'était assez compliqué, et il est très difficile de dire si c'était un plus gros problème pour nous que pour Red Bull", confie Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie piste de Mercedes. "Je pense que Red Bull avait un gros point fort à l'arrière ici, et quand on surchauffe [les pneus] et que ça rebondit comme ça, l'adhérence à l'arrière est votre meilleur allié. Je crois que c'est une zone dans laquelle leur voiture semble être très performante. Mais nous étions probablement préparés à de plus gros problèmes concernant le set-up de la voiture et les dégâts dus aux bosses, et il semble que nous ayons bien réussi à faire avec."

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