Formule 1 GP d'Italie

"Personne n'est parfait" mais Leclerc s'en est approché à Monza

Charles Leclerc a réalisé une série de 33 tours dans les mêmes chronos pour remporter le Grand Prix d'Italie, ce qui a évoqué des souvenirs d'autres moments devenus légendaires dans l'histoire du sport automobile. 

Charles Leclerc, Scuderia Ferrari, 1ère position, célèbre la victoire sur le podium

Photo de: Andy Hone / Motorsport Images

L'exploit de Charles Leclerc à Monza s'inscrit dans la suite de nombreux évènements qui ont fait l'histoire du sport automobile. Dans un passé proche, on peut citer les 38 tours consécutifs dans les mêmes chronos (1'38) de Max Verstappen lors du Grand Prix du Mexique 2022. Et dans un passé beaucoup plus lointain, on se souvient des Porsche 956 qui avait pris neuf des dix premières places lors des 24 Heures du Mans 1983.

Plus tard, le constructeur allemand s'était amusé de ce résultat dans l'une de ses publicités. Dans cette dernière, Porsche avait comme slogan "Personne n'est parfait", faisant référence au fait que la 956 n'avait pas monopolisé entièrement les dix premières places, laissant la neuvième position à la Sauber C7. C'est avec ce slogan que les internautes ont décrit la performance de Charles Leclerc pour venir s'imposer à Monza.

À l'issue de son seul et unique arrêt au stand lors du Grand Prix d'Italie, Charles Leclerc, alors équipé de pneus durs, a effectué deux tours en 1'24 alors que le Monégasque avait besoin de se situer dans les 1'23 pour résister à Oscar Piastri. Le temps de mettre ses pneus dans la bonne fenêtre de performance, le pilote Ferrari a ensuite effectué une série de 33 tours en 1'23 jusqu'au drapeau à damier, lui permettant de préserver ses pneus et de résister à McLaren.

Interrogé sur son interminable relais par Motorsport.com lors de la conférence de presse d'après course à Monza, Leclerc a déclaré qu'il avait réussi cette performance en se concentrant uniquement sur le fait de ne pas trop solliciter son pneu avant gauche, qui était sujet à énormément de graining sur une piste récemment resurfacée.

Un travail en partie réalisé grâce à l'aileron arrière à très faible appui "spécial Monza" de Ferrari. Cela a permis de trouver le bon équilibre pour garder le graining sous contrôle. De plus, Leclerc devait éviter de pousser trop fort en raison du sous-virage induit par le graining dans les virages les plus rapides et les plus longs de Monza, tels que les Lesmo, Ascari ou la Parabolique, pour garder son avant gauche en vie.

"Je pouvais voir qu'il y avait un peu de graining, et je ne voulais vraiment pas que cela empire", a-t-il expliqué. "Sinon, je savais que c'était ce qui allait me faire perdre cette course. À partir du moment où j'ai mis le dur sur la voiture, c'était mon seul objectif. Je savais qu'il était essentiel de ne pas trop augmenter ce graining. Et nous avons fait du très bon travail."

"Dès que j'ai eu de l'air libre, j'ai pu changer un peu l'équilibre de la voiture et mettre plus de pression sur les pneus arrière, ce qui était exactement ce que je voulais faire.  Et dès que cet équilibre a changé, j'ai senti que le rythme revenait."

Cette victoire à Monza est la seconde de la saison pour Charles Leclerc après avoir remporté son épreuve locale à Monaco. Mais sur le tracé lombard, il s'agit de sa deuxième arrivée sur la plus haute marche du podium depuis 2019, lors de ses débuts avec Ferrari. Toujours pris de la même émotion qu'il y a cinq ans, le Monégasque a déclaré qu'il avait été difficile pour lui de ne pas jeter un œil sur les tribunes.

Charles Leclerc, Ferrari SF-24

Photo de: Ferrari

"Tout comme en 2019, les trois, quatre, cinq derniers tours, il était assez difficile de garder les yeux sur la piste. Je regardais évidemment un peu dans les tribunes", a-t-il ajouté. "Je pouvais voir que tout le monde était debout et c'était vraiment agréable."

"En 2019, je me souviens que ma mère était aussi dans la tribune parce que je n'ai pas réussi à lui donner un laissez-passer pour le paddock. Cette année, elle en avait un, donc c'est bien, elle a pu regarder et vivre les choses des deux points de vue, une fois dans la tribune et une fois dans le paddock."

"C'est un sentiment très particulier. J'ai aussi pu voir de la fumée rouge à un moment donné. Je savais donc que tout le monde était super excité, mais je savais aussi que je devais finir le travail et que je devais me concentrer dessus parce qu'Oscar [Piastri] avait un très bon rythme. Dans les cinq, six derniers tours, je savais que la victoire était pour nous. Les pneus se comportaient bien et je pouvais voir qu'Oscar n'était pas si rapide pour me rattraper avant la fin de la course si je ne faisais pas d'erreur."

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