Pourquoi Mercedes n'a pas fait appel de l'exclusion de Hamilton

Dans son habituel débriefing d'après-course, Mercedes a donné plus d'indications sur la raison pour laquelle le choix avait été fait de ne pas interjeter appel de l'exclusion de Lewis Hamilton lors des qualifications du vendredi soir au GP de São Paulo.

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes, fête en arrivant dans le parc fermé

Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes, fête en arrivant dans le parc fermé

Zak Mauger / Motorsport Images

Si le Grand Prix de São Paulo s'est terminé sur une très bonne note pour Mercedes avec la victoire de Lewis Hamilton, il avait commencé de la pire des manières puisque son pilote avait été disqualifié vendredi soir, après la séance de qualifications, le renvoyant au 20e rang pour la course sprint du lendemain.

L'écurie aurait pu interjeter appel de cette décision, ce qui lui aurait permis de maintenir la première place obtenue par le septuple Champion du monde. Toutefois, il a été décidé de ne pas le faire, un choix annoncé sur le compte Twitter officiel de l'écurie peu avant les Qualifications Sprint du samedi, par le désormais fameux : "Nous voulons gagner ces Championnats du monde sur la piste."

Hamilton allait remonter 15 places lors de cette épreuve, avant de partir dixième de la course du dimanche en raison de la pénalité de cinq positions liée au changement de moteur à combustion interne. Après une nouvelle remontée, il s'est offert les commandes de la course définitivement au 59e tour, après avoir dépassé Max Verstappen lors de sa seconde tentative au virage 4.

Évoquant les raisons derrière l'appel non interjeté, Mike Elliott, le directeur technique de Mercedes, a ainsi expliqué, dans la dernière vidéo publiée par l'écurie : "Une fois que nous avons eu connaissance de l'issue [de l'enquête], nous avons réuni un groupe de responsables et nous avons discuté des différentes conséquences possibles. Nous avons reçu la lettre des commissaires qui expliquait leur décision. Leur décision était assez claire, en ce sens qu'ils disaient qu'ils ne pensaient pas que nous avions délibérément essayé d'enfreindre les règles, [et] qu'il y avait peut-être une sorte de problème de fiabilité. Mais ce qui s'est passé en fait, c'est que, peu importe la façon de voir les choses, nous ne pouvions pas passer le test qui devait être passé et donc ils allaient imposer une pénalité."

"Donc, en regardant cela, nous avons dû décider : si nous faisions appel, avions-nous des chances de gagner ou non ? Et ce que nous avons déterminé, c'est que nos chances de gagner n'étaient pas de 100%, qu'elles n'étaient pas de 0%, [mais] qu'elles étaient probablement plus proches de zéro que de 100%. Toutefois la réalité est que si nous avions décidé de faire appel, nous aurions couru sous le coup d'un appel et les conséquences de cela auraient été que nous serions partis en tête des Qualifications Sprint, nous aurions fait tout le week-end de course et nous aurions fini devant une cour d'appel."

L'appel étant suspensif, les résultats des qualifications auraient été maintenus. Mais cette situation aurait exposé Mercedes au risque d'absolument tout perdre et le choix a donc été fait d'assurer des points concrets, quand bien même les simulations ne plaçaient même pas Hamilton sur le podium, plutôt que de compter sur d'hypothétiques unités.

"Si la Cour d'appel avait confirmé la décision initiale, nous aurions perdu tous nos points du week-end. C'est donc ce que nous risquions. D'un autre côté, nous avons fait nos calculs stratégiques habituels et, au sein de l'équipe stratégique de James Vowles, nous sommes arrivés à la conclusion que nous pensions pouvoir remonter jusqu'à la dixième place lors du sprint qualificatif, prendre la pénalité moteur et donc partir de la P15 en course, et nous avions prédit que nous pourrions atteindre peut-être la quatrième position."

"Cela aurait été un nombre important de points. Nous aurions renoncé aux points que nous aurions obtenus pour les Qualifications Sprint, potentiellement, mais nous serions probablement revenus à ce que nous pensions être une place raisonnable étant donné que nous allions également prendre la pénalité moteur. Donc, c'est devenu une sorte de compromis entre le risque et la récompense et au final, nous avons décidé que la meilleure solution ou la solution optimale pour nous était de ne pas prendre le risque de faire appel de la pénalité."

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