Russell : Les maladies en F1 montrent que le calendrier est intenable
Pour George Russell, la multiplication dans le paddock de la Formule 1 des maladies montre à quel point les longs calendriers soumettent les organismes du personnel à rude épreuve, alors que se profilent 24 Grands Prix en 2024.
La saison 2023 de Formule 1 s'est conclue par deux manches consécutives à Las Vegas puis à Abu Dhabi, forçant le personnel de la discipline et des écuries à surmonter un décalage horaire de 12 heures en seulement quelques jours. Aussi, un certain nombre de personnes dans le paddock de Yas Marina étaient malades.
Le calendrier 2024 a déjà été annoncé et devrait compter, avec le retour de la Chine, 24 épreuves, courant du 29 février au 8 décembre. Toutefois, une certaine pression est mise sur les instances de la discipline pour tenter de séparer la manche de Las Vegas, prévue comme premier épisode d'un triptyque final comprenant ensuite les GP du Qatar et d'Abu Dhabi, des deux autres manches. Cela afin de permettre au personnel de souffler un peu à la fin d'une saison qui sera la plus longue de l'Histoire.
Pour George Russell, directeur du GPDA (l'Association des pilotes de Grand Prix), le nombre croissant de maladies constatées dans le paddock n'est pas un hasard et démontre à quel point le calendrier, qui comptait initialement 23 dates avant l'annulation du GP d'Émilie-Romagne, est difficilement tenable pour les gens qui travaillent en F1. Selon lui, des limites devraient être imposées.
"Les pilotes bénéficient de ce qu'il y a de mieux dans ce paddock. La façon dont nous voyageons nous place dans une position très privilégiée. Mais parmi tous les gens du paddock, j'ai tellement de mécaniciens qui sont malades, ou des personnes dans le bureau des ingénieurs qui ont vraiment du mal avec les changements constants de fuseaux horaires, le corps qui ne sait pas où il est, les repas pris à des heures différentes, les hôtels différents, les environnements différents, les climats différents..."
George Russell sur le podium du GP d'Abu Dhabi.
"Le corps s'embrouille. Il y a des discussions pour l'année prochaine sur le fait de réglementer le personnel afin qu'il ne puisse pas participer à toutes les courses. Je pense que ce serait une bonne chose. Je ne pense pas qu'il soit viable pour 4 000 personnes de participer à 24 courses par saison, surtout lorsque vous voyez que géographiquement, cela n'a pas toujours beaucoup de sens."
Même si les écuries font tourner leur personnel au fil de la saison, l'introduction depuis 2021 du plafond budgétaire a conduit à limiter le nombre de personnes travaillant pour elles, ce qui réduit en conséquence les possibilités de pratiquer un véritable turnover.
Russell lui-même a été pris d'une toux lors du GP d'Abu Dhabi et n'a pas pu s'en débarrasser une bonne fois pour toute, la faute aux harnais qui le serraient. "Je toussais probablement quatre fois par tour à ce moment-là, alors c'était assez pénible en piste."
"J'ai été très malade ces deux dernières semaines. D'abord à Vegas avec une grosse fièvre ; je n'arrivais pas à dormir et je me sentais très mal. Ensuite, j'ai eu une toux épouvantable qui m'a accompagné toute la semaine et jusque dans la voiture."
"Je toussais à chaque tour lancé, mais quand vous êtes sanglé dans la voiture, vous ne pouvez pas respirer. Vous ne pouvez pas prendre une grande inspiration pour évacuer la toux. Je n'ai donc pas arrêté de tousser."
Avec Matt Kew
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