Verstappen "n'était pas en pleine forme" à Austin
Max Verstappen était lui aussi malade pendant le Grand Prix des États-Unis, où il s'est pourtant imposé devant Lewis Hamilton.
Max Verstappen, Red Bull Racing, félicité par son équipe dans le parc fermé
Zak Mauger / Motorsport Images
On savait Sergio Pérez particulièrement en méforme pendant le Grand Prix des États-Unis, où le Mexicain a vécu l'une des courses les plus dures de sa carrière en étant qui plus est privé d'eau. On ignorait en revanche que son leader Max Verstappen, victorieux et présent à ses côtés sur le podium, était lui aussi loin d'être à 100% de ses moyens. C'est Helmut Marko, consultant spécial de Red Bull Racing, qui a dévoilé l'indiscrétion, plusieurs jours après l'épreuve.
Le leader du championnat s'est imposé à Austin après être sorti vainqueur de son duel face à Lewis Hamilton, accentuant ainsi son avance au classement, mais il a dû composer avec un état de santé pas optimal. "Il n'était pas en pleine forme", révèle Helmut Marko à Motorsport.com. "A un moment donné, il m'a dit qu'il voyait tout noir. Grâce à des exercices de respiration et en s'hydratant, il a pu s'en sortir. Mais quand il est sorti de la voiture, je dirais qu'il était presque aussi tremblotant qu'après le crash de Silverstone."
Malgré ces circonstances compliquées, Max Verstappen a livré "l'une de ses meilleures courses" d'après le dirigeant autrichien. Auteur la veille de la pole position, il en a perdu le bénéfice au départ mais n'a pas paniqué, avant de dérouler à merveille la partition stratégique de son équipe. Le clan Red Bull a pourtant tremblé quand il a fallu résister au retour de Lewis Hamilton dans les dernières boucles, à la faveur de pneus durs moins usés.
"Le départ s'est mal passé et nous étions clairement plus rapides que Mercedes en pneus mediums, mais nous ne pouvions pas traduire ça en creusant l'écart, et en pneus durs Mercedes était à nouveau plus rapide", décrit Helmut Marko. "Après le premier arrêt, Max a attaqué relativement fort, et ses pneus ont donc chuté. Il a appris à prendre soin de ses pneus après le deuxième arrêt et il passait volontairement moins vite dans les virages 4, 5 et 6, où il était près d'une demi-seconde plus lent."
Impressionné par la maîtrise et le calme de son pilote, Helmut Marko met ce succès sur le même plan que le premier obtenu par le Néerlandais en Formule 1, au Grand Prix d'Espagne 2016. "Hamilton s'est peu à peu rapproché, mais Max n'est pas devenu nerveux du tout", précise-t-il. "Quand il était à environ 2"5, Max est de nouveau allé une demi-seconde plus vite au tour. Chez Mercedes ils l'ont tous vu et se sont dits : 'Nous n'avons pas d'opportunité, il jouait avec nous'. Cette combinaison de gestion du rythme et des pneus revient à ce qu'il avait montré à Barcelone en 2016."
Le sens tactique de Verstappen a également bluffé son entourage : "Après l'avoir fait rentrer pour son deuxième arrêt, nous avons vu quelque chose d'extraordinaire. Nous avions déjà prévu de faire rentrer Pérez immédiatement après Max, pour empêcher Hamilton d'aller loin avec son premier relais. Mais Max lui-même, dans son tour de sortie, nous a dit 'regardez ça et faites-le [arrêter Pérez]'. Ça montre qu'il a une énorme capacité mentale encore disponible pendant qu'il pilote la voiture, ce qui lui permet de réfléchir aussi à la stratégie."
Propos recueillis par Ronald Vording
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