Un manque de grip "difficile à comprendre" chez Aprilia
Aleix Espargaró et Maverick Viñales ont conclu la première journée du Grand Prix de Valence hors du top 10, percevant une nouvelle fois un manque d'adhérence pour lequel ils n'ont toujours pas de solution.
Après une tournée outre-mer en dessous de ses attentes, Aprilia espérait que le retour en Europe lui permettrait de retrouver les premières places. Les pilotes du constructeur de Noale ont en effet attribué une partie de leurs récentes difficultés à la visite de circuits qui n'avaient plus été au calendrier depuis la saison 2019, à une époque où la RS-GP était très différente du modèle actuel, ce qui aurait privé leur équipe de références exploitables.
La première journée d'essais à Valence semble avoir mis à mal cette théorie puisque Maverick Viñales et Aleix Espargaró ont terminé les EL2 hors du top 10, au 12e et au 13e rang. Sans s'alarmer et attribuant sa position en retrait à une chute, Espargaro a confirmé un manque d'adhérence similaire à celui rencontré récemment.
"Nous ne sommes pas si mal, je pense", a rassuré l'Espagnol. "J’ai perdu beaucoup de temps avec ma chute. J’ai chuté avec ma première moto et ce n’était pas l’idéal, malheureusement. Je pense que nous sommes bien mieux que ce que disent les temps, mais nous ne sommes pas super bons. Nous sommes comme sur les autres courses : avec beaucoup de difficultés avec le grip. C’est fou. C’est difficile de comprendre ce qui se passe sur l’Aprilia."
"Je commence franchement à ne pas avoir de réponse sur pourquoi on était aussi forts au début et pourquoi on est aussi lents maintenant", a-t-il ajouté. "Je ne sais pas, c'est difficile à comprendre pour moi aussi."
Restant confiant quant à sa capacité à atteindre le top 10 synonyme d'entrée directe en Q2 ce samedi matin, Aleix Espargaró attribue surtout sa position au classement à la grande forme des Ducati : "Si on analyse les temps, l'année dernière j'ai fait premier en EL3 en 1'30"5, or aujourd'hui avec un temps de 1'30"5 tu es hors du top 10. Ça n'est pas qu'on a rétrogradé mais ce sont surtout les Ducati, qui sont six ou sept devant, qui ont énormément progressé."
Leader de la lutte pour la troisième place du championnat avec un petit point d'avance sur Enea Bastianini, Aleix Espargaró sait sa position plus que menacée mais veut garder espoir : "Je suis inquiet depuis trois courses ! Quand on voit à quel point Enea et Ducati sont compétitifs, il y a de quoi être inquiet, mais franchement je suis optimiste. Ça n'est pas une piste sur laquelle il est aussi brillant qu'ailleurs et moi je ne suis pas mal. Mon rythme n'est pas trop mauvais, et on peut encore progresser. Ce sera très difficile, c'est certain, mais à mon avis on peut se battre."
"Je suis très content et fier de ce qu'on a fait", a-t-il ajouté au sujet de sa saison, un brin fataliste. "J'adorerais terminer avec la troisième place mais en tout cas, le bond en avant qu'on a fait cette année est historique et restera pour toujours, personne ne nous l'enlèvera et je suis très fier de tout le monde chez Aprilia."
Viñales confronté aux mêmes difficultés
Maverick Viñales
Maverick Viñales a été frappé par le même problème d'adhérence que son coéquipier et a même mené des expérimentations pour trouver enfin une solution : "J'ai encore cette sensation de rouler sur de la glace avec le pneu arrière donc il faut qu'on essaie de progresser. On a tenté de voir les effets sur l'adhérence avec plus ou moins de charge. On a quelques idées pour voir si ça fonctionne parce que j'ai perdu un peu de temps."
"J'ai roulé derrière Bastianini, les pilotes KTM et quelques autres, et ils s'échappaient à l'accélération. Et [pourtant] je me sens assez fort au freinage et en entrée de courbe. C'est ce que j'ai senti lors des dernières courses, au cours desquelles on a beaucoup manqué d'adhérence, et j'ai essayé de corriger ça. On veut essayer d'abaisser beaucoup l'arrière pour voir si ça aide."
"C'est juste une question d'adhérence à l'accélération [et] sur l'angle", a-t-il ajouté. "La moto n'est pas mauvaise à piloter, elle est plutôt bonne dans les trajectoires qu'elle peut prendre. En piste, je sens que c'est parfait mais les chronos sont lents. C'est ça en fait : je mets les gaz et la moto ne bouge pas, elle patine. Quand on a un pneu neuf, elle patine autant qu'avec un pneu usé donc ça veut dire qu'on n'utilise pas bien le pneu et qu'on ne met pas la bonne charge."
Comme Espargaro, Viñales a préféré voir le verre à moitié plein, se félicitant des progrès effectués depuis un an, à une époque où il découvrait encore l'Aprilia : "J'ai roulé un dixième plus vite que l'an dernier en qualifications donc je suis content. J'ai de bien meilleures sensations que l'an dernier, ce qui est très positif pour nous parce que ça veut dire qu'on a progressé."
Avec Guillaume Navarro et Léna Buffa
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