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MotoGP GP de France

Márquez a construit sa remontée : "On a cuit ce podium lentement"

Marc Márquez a réussi la même remontée que samedi au GP de France, mais sous une forme différente. Le pilote Gresini a cette fois réalisé des dépassements méthodiques jusqu'à la deuxième place, en prenant l'avantage sur Pecco Bagnaia dans le tout dernier tour.

Marc Marquez, Gresini Racing

Après sa deuxième place en course sprint, Marc Márquez prévenait qu'il lui serait très difficile de reproduire un tel résultat dans l'épreuve principale au Mans. Et pourtant, l'octuple Champion du monde a une nouvelle fois réussi à convertir sa modeste 13e place sur la grille de départ en deuxième position à l'arrivée.

Comme il le redoutait, Márquez n'a pas pu reproduire l'excellent envol de samedi, qui l'avait vu gagner huit positions, mais il en a néanmoins repris cinq dès le premier tour, et occupait la huitième place. Il a ensuite profité de la chute de Pedro Acosta et réalisé une lente mais sûre remontée, faite de dépassements sur Enea Bastianini, Aleix Espargaró, Maverick Viñales puis Fabio Di Giannantonio.

En entrant dans les dix derniers tours, Márquez était troisième et il a fondu sur le duo de tête, mais ce n'est que dans le dernier tour qu'il a pu porter une attaque sur Pecco Bagnaia, avec succès, pour prendre la deuxième place. Il était loin de penser un tel résultat possible avant la course.

"Je ne m'y attendais pas aujourd'hui, une nouvelle fois !" s'est amusé Marquez, interrogé par le site officiel du MotoGP. "Hier, j'ai pris un départ irréel, mais aujourd'hui, on a cuit ce podium lentement. Petit à petit, on a doublé les pilotes. J'étais calme, je savais que la course serait super longue et je me suis dit que l'objectif était le top 5, mais après j'ai vu que le rythme était là."

"J'ai perdu du temps dans une bagarre avec Di Giannantonio en milieu de course et à partir de là, je me suis dit 'La troisième place est acceptable' mais je voyais que le rythme était là et j'ai commencé à attaquer. [Les deux leaders] perdaient du temps. Quand je suis revenu, je m'attendais à ce que Pecco attaque [Jorge] Martín mais ça n'a pas été le cas... donc j'ai attaqué Pecco !"

 

Márquez avait plus de deux secondes à combler sur Martín et Bagnaia après sa lutte avec Di Giannantonio, au cours de laquelle il a eu un petit contact dans la chicane Dunlop. Ce duel a été coûteux mais il a essayé de vite l'oublier pour se concentrer sur les leaders.

"Cette bagarre était bizarre parce que parfois, il faut comprendre dans quelle course on est. Parfois, des pilotes reviennent de l'arrière et on ne peut pas perdre deux secondes avec ça, parce qu'on a perdu 1"5 dans cette chicane, avec un contact alors que j'avais déjà la position. J'ai oublié ça et je me suis dit 'Continue, continue'. On a roulé à un rythme incroyable. Je pensais avoir de plus grosses chances dans cette lutte parce que j'avais passé plus de tours derrière eux, mais cette deuxième place était plus que bonne aujourd'hui."

Une fois débarrassé de Di Giannantonio, Márquez n'était "pas convaincu" qu'il pourrait revenir sur les leaders, mais il a finalement comblé l'écart assez vite. Porter une attaque était cependant très difficile et ce n'est que dans le dernier tour qu'il a pu tenter sa chance face à Bagnaia : "Quand je suis revenu, j'étais complètement épuisé parce que j'ai attaqué toute la course, je n'ai pas eu le temps de me reposer. Après, je suis revenu sur eux, j'ai essayé d'attaquer mais je me suis dit que je me sentais plus bien sur la moto."

"J'ai aussi vu que Pecco avait une bonne accélération donc c'était difficile de savoir où doubler, aussi parce qu'il se défendait bien au virage 3. Dans ce dernier tour, je me suis dit 'Je serai là pour voir si quelque chose se passe'. J'ai vu que Pecco n'attaquait pas Martín, je suis bien sorti du virage 8 et au virage 9, j'ai essayé, et j'ai pu bien ralentir."

 

Márquez a lutté avec Martín et Bagnaia, les hommes forts du championnat depuis la saison passée, malgré une position lointaine sur la grille de départ et le temps perdu dans ses dépassements. Après un week-end éprouvant mais riche d'enseignements, le #93 a conscience qu'il ne pourra plus se permettre des positions de départ aussi lointaines.

"Cette 13e place [en qualifications] a beaucoup pénalisé notre course mais on a pu sauver [un bon résultat] cette fois", a-t-il précisé en conférence de presse. "La prochaine fois, ce sera plus difficile parce qu'on peut le faire une ou deux fois par an. On a beaucoup appris ce week-end parce qu'on a fait un changement vendredi, on a pris une direction qui n'était pas bonne et on est revenu, mais c'était trop tard samedi. Au niveau des réglages, de l'électronique, etc., en course sprint c'était le premier moment où je me sentais bien avec cette moto."

"[Martín et Bagnaia] sont rapides dès le début, ils savent très bien ce qu'ils veulent et ce dont ils ont besoin. Je pense que partir en première ligne aurait peut-être aidé à gérer la course différemment. On sollicite plus le pneu, on dépense plus d'énergie physiquement [dans une remontée]. J'étais fatigué à la fin mais pour moi, c'était plus qu'acceptable. Si on m'avait dit que j'aurais fini deuxième jeudi, j'aurais dit que c'était bien."

Lire aussi :

VIDÉO - Le résumé du Grand Prix de France

 

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