Miller voit plusieurs explications après un GP record à Austin

Selon Jack Miller, trois facteurs en particulier expliquent que le Grand Prix des Amériques ait été synonyme de record et d'écarts très serrés.

Jack Miller, Ducati Team

Jack Miller, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix des Amériques a vu l'amélioration de ses performances générales, et même de façon assez spectaculaire. Le fait le plus marquant porte sur le temps de course, dont le record a été amélioré de plus de 18 secondes par Enea Bastianini ! La référence précédente avait été établie en octobre dernier par Marc Márquez, qui battait alors lui-même de quatre secondes celle datant de 2019.

Dimanche, à l'arrivée, ils étaient pas moins de 13 à avoir fait mieux que les 41'41"435 employées par le pilote Honda la saison dernière pour boucler les 20 tours de la course. Et pour cause : les écarts sont restés très restreints, et surtout jusqu'à la 12e position occupée par Brad Binder, à 13"3 du vainqueur (plus de 11 secondes de moins que l'écart de l'an dernier entre les 12 premiers). Conséquence immédiate, le top 10 s'est installé au dixième rang des plus compacts qu'ait connus le MotoGP, avec ses 12"642 sous le drapeau à damier.

Ce Grand Prix a également permis de cocher une case importante pour Michelin, qui s'efforce d'effacer des tablettes les records datant de l'époque Bridgestone et résistant encore. Quatre pistes étaient ainsi concernées à l'entame de ce championnat : Termas de Río Hondo n'a pas réussi à améliorer son meilleur temps, qui remonte à 2014, Motegi (2015) et Phillip Island (2013) tenteront d'y parvenir en fin de saison, mais Austin a enfin fait table rase du passé.

Le précédent record absolu était détenu par Márquez depuis 2015 (2'02"135) et le meilleur temps en course remontait même à 2014 (2'03"575). Le premier a été amélioré d'environ un dixième, à la fois par Jorge Martín et par Jack Miller. Quant au second, il a été abaissé de quelques millièmes à cinq centièmes par trois pilotes pendant la course : Maverick Viñales, Marc Márquez lui-même et Enea Bastianini.

Ces améliorations sur le tour ont donc été assez minimes, mais bien réelles, le seul record à ne pas être tombé étant finalement celui de la vitesse de pointe. Directement concerné, car impliqué dans les luttes en haut de tableau à la fois en qualifications et en course, Jack Miller voit dans les performances notables de cette édition 2021 le résultat de plusieurs facteurs, à commencer par le fait qu'un nouvel asphalte a été posé sur une grande partie de la piste pendant l'hiver. Une nouvelle surface qui, à défaut d'être parfaite, a suscité les commentaires élogieux des pilotes pendant le week-end.

"Il est certain que le resurfaçage joue un rôle énorme là-dedans, mais il faut dire aussi que le record sur le tour tenait depuis 2015. Il a été battu ce week-end, de même que celui du meilleur tour en course. Ça veut dire que la piste est en très bonnes conditions", a souligné le pilote australien, sans toutefois s'en tenir à ce seul paramètre.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Márquez, lancé dans sa remontée en course

"On ne peut pas oublier que Marc a été absent les deux derniers week-ends, donc il n'était probablement pas à 100%. [...] Marc est absolument légitime ici normalement, mais ce week-end, ça a pris une autre direction", a rappelé Miller, bien conscient qu'un Grand Prix à Austin qui n'a pas été dominé par Márquez, cela tient du fait exceptionnel.

Le pilote espagnol n'y avait jusqu'à présent cédé la pole qu'une fois, de même que la victoire (lorsqu'il était tombé en 2019) et que le meilleur temps en course (en 2015). Par ailleurs, sur l'ensemble des 31 séances d'essais libres et de warm-up disputées avant cette édition, il avait signé le meilleur temps 20 fois, ne descendant qu'une fois au-delà de la quatrième place. Fragilisé cette année, il a oscillé entre la deuxième et la huitième place en essais, pour finalement se qualifier neuvième et rallier l'arrivée sixième, au prix toutefois d'une superbe remontée après un départ manqué.

"Et puis, le niveau s'est élevé aussi", a ajouté Jack Miller, qui ne veut pas résumer les performances du week-end au facteur chance pour les adversaires du champion espagnol. "Il y a énormément de super motos sur la grille et énormément de super pilotes, alors je pense que c'est ce qui a rendu cela intéressant."

Ce Grand Prix s'est indiscutablement inscrit dans la lignée d'un début de championnat exceptionnellement ouvert, dix pilotes ayant obtenu les 12 places à prendre sur le podium depuis Losail. Certains s'attendent à un certain nivellement maintenant que débute la saison européenne, mais pour d'autres, à l'image de Johann Zarco, l'effort à produire pour performer restera colossal, quelle que soit la piste, alors qui sait...

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