Il "manque quelque chose" à Morbidelli pour exploiter la Ducati

Franco Morbidelli estime avoir encore une "marge de progrès" sur la Ducati, après plus d'une demi-saison à son guidon. Il estime que Pecco Bagnaia et Jorge Martín font la différence grâce à une connaissance parfaite de la moto italienne.

Franco Morbidelli, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pour la quatrième fois en cinq courses, les places sur le podium était monopolisées par les pilotes de la Ducati version 2024 à Spielberg. Un pilote disposant de cette machine avec laquelle les trois prétendants au titre sont au-dessus du lot manque pourtant toujours à l'appel parmi les trois premiers des courses cette année, Franco Morbidelli.

Le pilote Pramac a payé sa chute au mois de janvier, à cause de laquelle il a débuté la saison à court de forme et surtout sans aucune véritable préparation au guidon d'une Ducati qu'il devait totalement découvrir. Plus d'une moitié de saison plus tard, il sent des progrès mais n'a pas encore totalement comblé son retard.

"C'est un peu de tout", a expliqué Morbidelli. "Je m'habitue à l'équipe et je travaille mieux avec l'équipe, je connais mieux la moto. Tout vient plus facilement quand tu sais ce qu'il va se passer sur la moto. Anticiper ce que va faire la moto est vraiment important et maintenant, j'ai des connaissances assez acceptables du package. Ce n'est pas encore parfait mais assez acceptable."

"Je sens que j'ai une marge de progrès sur la moto", a-t-il résumé. "Je connais la moto mais je ne suis pas premier, donc ça veut dire qu'il y a une marge de progrès. Je ne sais pas si c'est dans la connaissance de la moto, dans les réglages, dans la connaissance de l'équipe ou ailleurs, mais il manque quelque chose parce que la moto peut gagner, et on ne le fait pas actuellement. Mais c'est là qu'on veut arriver, donc on verra."

Franco Morbidelli, Pramac Racing

Franco Morbidelli

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Au Red Bull Ring, Pecco Bagnaia et Jorge Martín avaient un net avantage sur leurs concurrents mais Morbidelli était au contact en début de week-end. Le Romain estime que ses deux rivaux ont une telle connaissance de leur machine qu'ils parviennent toujours à faire les changements pour en tirer le meilleur.

"Ils arrivent à faire de gros progrès [entre le vendredi et le samedi] alors que [le vendredi] j'étais avec eux. En fait, j'étais un peu plus rapide que Jorge et quelques dixièmes derrière Pecco mais j'étais là. Ils arrivent à faire les bons changements sur la moto et à faire ces progrès nécessaires pour décrocher la victoire."

Ce n'est pas la première fois que Morbidelli dispose d'une machine capable de gagner en MotoGP. En 2019 et 2020, la Yamaha était très performante et il en a profité pour décrocher trois succès et prendre la deuxième place du championnat en 2020. Il n'est pas autant en harmonie avec sa Ducati qu'il était avec la Yamaha à l'époque, mais reconnaît que le potentiel de performances dont il dispose aujourd'hui est supérieur.

"Pecco et Jorge battent des records le vendredi matin, à chaque fois. Ils battent des records au quotidien. On bat les records du tour tous les jours, on explose les records du tour. Si je réfléchis à mes sensations, c'est sûr que cette Yamaha super amicale, c'est dur à retrouver, mais les chronos parlent d'eux-mêmes, donc c'est clairement la moto la plus performante et de plus haut niveau que j'ai pilotée de ma vie."

Franco Morbidelli, Pramac Racing

Franco Morbidelli

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"Je suis content", a-t-il ajouté, ravi d'avoir quitté le fond de grille auquel il était abonné avec la Yamaha en 2023 : "L'an dernier, j'étais dans une situation très différente, c'est beaucoup mieux maintenant, d'avoir ces trois premières places à portée de vue. C'est génial. C'est pour ça que j'espère des progrès."

Malgré cet écart à combler, Morbidelli est déjà assuré de rester sur la grille l'an prochain puisqu'il a trouvé refuge chez VR46, dont il représentait déjà l'Academy. Le contrat ne porte que sur une saison mais il n'a pas souhaité évoquer ce sujet : "Pour ce genre de détails, il faudra en discuter avec Uccio [Salucci, patron de l'équipe]. Je ne suis pas bon pour les contrats. Je ne suis pas bon pour ces choses."

Ducati a prévu de passer à trois motos d'usine en 2025, ce qui signifie que la seule GP25 en dehors de l'équipe officielle sera confiée à Fabio Di Giannantonio"Ce n'est pas encore clair, ce n'est pas encore certain", a coupé Morbidelli. Cela signifie-t-il que la possibilité de le voir piloter la moto 2025 l'an prochain existe encore ?  "Je ne suis pas bon pour les contrats [rires], je suis bon sur les motos !" a insisté l'intéressé.

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