Oliveira prêt à "diriger le navire" KTM avec Binder en 2022

Alors qu'il attend des progrès à plusieurs niveaux la saison prochaine, Miguel Oliveira estime que Brad Binder et lui devront assurer le développement de la KTM en 2022, Tech3 ayant un duo de débutants.

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

KTM

Depuis le départ de Pol Espargaró pour Honda, les espoirs de KTM reposent essentiellement sur Miguel Oliveira et Brad Binder, pilotes de l'équipe officielle et seuls à avoir fait gagner la RC16 en MotoGP. Le duo a encore une expérience relativement limitée de la catégorie reine, le premier ayant fait ses débuts en 2019 et le second l'année suivante, mais leurs responsabilités sont amenées à se renforcer l'an prochain.

Alors qu'en 2021, la marque comptait dans ses rangs l'expérimenté Danilo Petrucci, qui portait les couleurs de Tech3, l'équipe française alignera des rookies la saison prochaine, les deux premiers du Moto2, Remy Gardner et Raúl Fernández. Oliveira estime qu'il leur faudra un certain temps d'adaptation avant d'être en mesure d'apporter une contribution notable au développement de la RC16.

"Je pense que pour le projet, c'est un peu à Brad et moi de diriger le navire, c'est évident parce que deux débutants vont arriver", a déclaré le Portugais. "Il n'y a aucun doute sur leur vitesse et je pense qu'on pourra s'appuyer un peu plus sur leurs commentaires durant la saison, avec de l'expérience et plus de courses, mais je doute qu'ils aient une grosse influence sur le style de la moto jusqu'aux essais de pré-saison. Je pense que ça sera à Brad et moi de vraiment étudier les pièces et de comprendre ce dont la moto a besoin et ce qu'on doit faire, grâce à l'expérience qu'on a de la catégorie maintenant."

Oliveira doit mieux appréhender les difficultés

En demande d'évolutions sur sa machine, Miguel Oliveira ne mise pas que sur une KTM en progrès pour être plus régulier au premier plan. Le pilote comme son équipe ont encore du mal à s'extirper de situations difficiles, et celui qui compte désormais trois succès en MotoGP espère avoir une plus grande maîtrise sur le déroulement des week-ends de course la saison prochaine.

"Depuis un moment, je connais des hauts très forts et des bas très forts. Quand j'ai des difficultés sur le plan technique, j'aimerais vraiment que l'équipe puisse me donner une moto qui m'aide. Et à titre personnel, ce que je peux améliorer, ce sont les moments où j'ai du mal à faire les choses différemment."

Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing

"Ces réponses n'arrivent pas du jour au lendemain et cet hiver, on doit faire des analyses approfondies pour comprendre pourquoi j'ai tant souffert. Ma blessure au poignet ne m'a pas permis de comprendre à 100% ce que je pouvais faire en août et septembre. La blessure a été un autre élément [important] de la saison."

Le poignet fêlé de Miguel Oliveira, conséquence d'une chute dans les essais du GP de Styrie, l'a en effet limité durant plusieurs semaines, sa convalescence n'étant pas facilitée par l'enchaînement des week-ends de course : "La chute a été cruciale parce que ce n'est pas une blessure qui m'a limité dans le pilotage, mais je roulais malgré tout avec des limitations. C'était très sensible parce que c'était sur le poignet droit. La blessure elle-même ne pouvait pas être guérie plus vite, et en roulant on a évidemment un peu ralenti le processus de guérison."

"Ça m'a plus limité que ce que j'attendais et que ce que l'équipe attendait. Je n'ai pas pu rouler à mon meilleur niveau. Souvent, quand la moto n'est pas parfaite, je peux compenser nos difficultés avec le pilotage, mais la blessure m'a vraiment bloqué à ce niveau. C'est vraiment dommage. La sensation qui reste, c'est un potentiel non atteint dans la deuxième partie de la saison."

Fabio Quartararo s'est régulièrement exprimé sur les progrès effectués grâce à un travail avec un psychologue mais Oliveira ne pense pas que son approche de la compétition soit un problème : "Je travaille déjà avec un coach mental depuis quatre ans, donc je ne pense pas avoir besoin de remettre les choses à plat. C'est de la compétition, on a de mauvais résultats parfois. Il y a 22 places, parfois on est premier, parfois dernier, c'est la réalité de la compétition. Je ne fais pas de la course depuis deux ans, je crois que c'est ma 11e saison dans le Championnat du monde. Je ne suis pas arrivé hier, j'ai déjà vécu des choses."

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