Pas de contrecoup pour Zarco : "J'avais plus peur que mal"

Le Français est rassuré de ne pas s'être réveillé dans la douleur au lendemain de sa lourde chute en Australie. La meilleure manière de passer rapidement à autre chose, malgré le caractère effrayant de cet accident.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco s'apprête à reprendre la piste vendredi, cinq jours à peine après avoir subi un accident des plus violents pendant la course australienne. Le Français, qui a heurté la roue arrière de Marc Márquez à pleine vitesse et a lourdement chuté, s'est relevé indemne, mais admet qu'il lui a fallu quelques heures avant de totalement être rassuré sur ce point.

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Après avoir suivi sa routine post-course habituelle dimanche, ce n'est qu'en retrouvant son équipe pour dîner qu'il a commencé à se détendre, puis il a complètement été libéré le lendemain matin lorsqu'il s'est rendu compte que son réveil n'était pas aussi douloureux qu'il aurait pu le craindre.

"Je m'attendais à être courbaturé et à avoir mal à plusieurs endroits, mais non. J'étais content de ça lundi matin", admet-il. "Oui, j'ai un peu mal sur le côté gauche, mais rien de pire que la veille. Ça aurait dû empirer, mais ça n'a pas été le cas et ça m'a beaucoup détendu, [je me suis dit] 'OK je vais vraiment bien'. J'ai eu besoin de quelques heures pour comprendre ça. J'avais plus peur que mal, mais cette peur qu'on a en tête peut être encore pire que la douleur physique. J'ai juste eu besoin de quelques heures pour pouvoir regarder de l'avant et me dire 'OK tu vas bien'."

Être indemne permet plus facilement d'oublier la violence de cette chute, selon le pilote. "Sans douleur physique, oui. Je pense que c'est plus facile quand on se sent complètement bien. C'était juste une grosse chaleur, une sorte d'expérience [à vivre] quand on veut courir à cette vitesse", analyse-t-il désormais, tout en reconnaissant avec le recul qu'il s'agit de la chute la plus effrayante qu'il ait eu à subir au cours de sa carrière. "Je suis déjà tombé à 200 km/h par le passé. Celle-ci était à 280 km/h et ça fait une grande différence", note-t-il.

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S'il a eu le très bon réflexe d'endurcir son corps et de protéger ses mains dans sa chute, Johann Zarco a tout de même subi une longue glissade à grande vitesse après avoir ainsi décollé sur la roue de son adversaire. Quelques secondes interminables qui laissent suffisamment de temps pour se rendre compte de ce qui est en train de se passer.

"Vous pensez à plusieurs choses à cet instant", explique le pilote français. "D'abord, quand j'ai touché la roue de Marc, je me suis dit 'Maintenant je suis dans la merde'. À cet instant, vous pensez à la fois 'Je perds la course' – ça n'est jamais bon de tomber parce que l'objectif est de finir la course – et puis dès que j'ai heurté le sol c'était survivre. Vous pensez d'abord à votre résultat, mais immédiatement après c'est 'OK, le résultat c'est fini, alors j'essaye de survivre'."

Une opportunité manquée

Puis viennent les regrets, lorsque le pilote repense aux bonnes sensations qui étaient enfin de retour et au résultat potentiellement excellent auquel il aurait pu prétendre. "Je me sentais très à l'aise. Je n'avais pas le même pneu que les autres à l'arrière ; il semble qu'il fonctionnait bien et qu'il aurait pu tenir jusqu'au bout mais on ne le saura jamais. C'était une belle sensation, c'est aussi la raison pour laquelle j'essayais de rester avec les leaders parce que j'ai eu du mal pendant de nombreuses courses auparavant et quand vous sentez que tout va bien vous ne voulez pas manquer cette opportunité."

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Une opportunité manquée qui se répercute au championnat, sachant que Zarco joue le titre des indépendants contre Crutchlow, convalescent en cette fin de saison, et Petrucci qui a lui aussi laissé filer de gros points en Australie.

Troisième de ce petit groupe, le numéro 5 ne s'avoue pas vaincu : "C'est complètement possible de prendre plus de 15 points [à Crutchlow] sur les deux prochaines courses et ensuite il faut faire bien attention à Danilo. C’est notre championnat et c'est bien qu'on puisse encore se battre et penser à finir premier des indépendants."

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