Aleix Espargaró : Un GP "frustrant" après un départ "désastreux"

Aleix Espargaró estime que son mauvais départ l'a peut-être empêché de jouer la victoire face à Pecco Bagnaia et Fabio Quartararo. Le pilote Aprilia a su saisir la seule opportunité qui s'est présentée pour reprendre l'avantage sur Jack Miller et Marc Márquez, et se réjouit de son podium devant son public.

Aprilia a décroché son deuxième podium consécutif à Jerez, une première dans l'ère MotoGP, grâce à Aleix Espargaró, qui n'avait lui non plus jamais ramené des trophées dans deux courses d'affilée par le passé. Troisième au départ comme à l'arrivée, le Catalan a pourtant dû se battre pour décrocher ce résultat synonyme de fin des concessions techniques pour le constructeur, puisque comme au Grand Prix du Portugal, il a pris un mauvais départ et n'était plus que sixième après les premiers virages.

"C'était une course assez frustrante parce que je sais que ce que l'on doit améliorer le plus, c'est l'embrayage", a confié Espargaró en conférence de presse. "Nos départs sont désastreux cette année. J'ai perdu quelques positions. J'ai pu doubler Nakagami mais après c'était impossible de doubler Marc [Márquez] et Jack."

Le pilote Aprilia est longtemps resté cinquième, au contact de deux pilotes moins rapides que lui mais impossibles à doubler : "J'étais très en colère parce que j'avais beaucoup plus de rythme, mais ils freinaient très tard et en milieu de courbe. Je n'avais pas de vitesse dans les virages. Je voyais Fabio [Quartararo] et Pecco [Bagnaia] s'échapper, mais c'était impossible de doubler. Je savais que si j'essayais, j'aurais percuté Marc et je serais tombé, parce qu'il freinait très tard. Je me suis dit 'OK, tu ne va pas jouer la victoire, tu va devoir attendre'."

"Je les suivais et ils roulaient en 1'38"5, 1"38"5. J'avais beaucoup de chattering dans les virages sur la gauche, je n'avais pas de vitesse en courbe", a-t-il ajouté. "Je savais [que le pneu avant allait surchauffer] mais je devais jouer le podium donc je ne pouvais pas vraiment laisser un écart. Pour moi, c'était une situation très, très difficile à gérer."

Alors qu'il était prêt à assurer la cinquième place, Aleix Espargaró a finalement doublé les deux pilotes en une seule manœuvre. Il a saisi une opportunité offerte par Jack Miller, que Marc Márquez avait doublé, et le pilote Honda a fait une erreur dans la foulée, ce qui a donné la troisième place à son compatriote : "Ils sortaient de plus en plus large et je savais qu'en 40 minutes, ils finiraient par faire une erreur, et quand j'ai doublé Jack au dernier virage, j'ai vu Marc sortir large donc j'ai doublé les deux à cinq tours de l'arrivée."

 

"Jack a freiné très tôt au virage 13 donc j'ai décidé de plonger et j'ai vu Marc sortir large", a-t-il ajouté. lorsqu'il a été interrogé par le site officiel du MotoGP. "Je me suis dit 'OK, c'est le moment'."

Avec le champ libre, le pneu avant d'Aleix Espargaró a baissé en température et les problèmes qu'il rencontrait derrière ses deux rivaux ont immédiatement disparu. Il a alors pu creuser l'écart et a fini la course avec une légère déception de ne pas avoir pu accompagner les deux hommes forts du week-end.

"Dès que je les ai doublés, j'étais une demi-seconde plus rapide et je n'avais aucun problème, aucun chattering, la moto tournait, j'avais beaucoup de grip. On sait qu'on est à la limite quand on suit une moto, et j'en suivais deux, la pression augmente et c'est très difficile. C'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui, Fabio et surtout Pecco était super forts mais je pense que j'aurais peut-être pu essayer de les suivre avec un meilleur départ."

Aleix Espargaró célèbre son podium devant les supporters espagnols.

Aleix Espargaró célèbre son podium devant les supporters espagnols.

"Je pensais être un peu plus proche aujourd'hui", a précisé Espargaró. "Je ne sais pas si j'avais le rythme pour me battre pour la victoire avec eux, mais au moins pour être plus proche que ça à l'arrivée. Mais c'est comme ça. Je suis très content de la troisième place à Jerez."

Aleix Espargaró n'avait plus connu de podium à domicile depuis son premier en MotoGP, sur le MotorLand Aragón il y a huit ans, et il a ressenti une émotion encore plus forte qu'après son premier succès dans la catégorie, en début de saison sur le circuit de Termas de Río Hondo.

"C'était fou. J'ai vu que ce matin, à 6h30, les virages Nieto et Peluqui était remplis de monde. C'était incroyable. Je ne me souviens pas vraiment de ça quand j'avais 20 ans. C'était assez émouvant sur le podium, encore plus qu'en Argentine, parce que je roule ici depuis mon enfance, je n'avais jamais fini sur le podium, donc le faire aujourd'hui, à 32 ans, alors que je joue le championnat face aux meilleurs pilotes au monde, c'est un rêve. C'était très émouvant de voir tout le monde m'encourager. Je suis très heureux."

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