Confort des pilotes : la situation doit changer selon Norris

Lando Norris estime que les instances de la Formule 1 doivent veiller à ce que les futures monoplaces malmènent moins les pilotes.

Lando Norris, McLaren MCL38

La mise en place d'une nouvelle réglementation technique en 2022 a changé le fonctionnement des monoplaces. Puisque l'effet de sol a gagné en importance, avec des planchers très travaillés, les meilleures performances sont trouvées en abaissant la garde au sol et en rigidifiant les suspensions au maximum.

En conséquence, ces réglages assez extrêmes ont entraîné ce que l'on a appelé le marsouinage, un phénomène aérodynamique faisant osciller la voiture à haute vitesse. L'on a ainsi vu les pilotes être vivement secoués dans leur baquet, poussant la FIA à intervenir à travers une série de mesures et de directives pendant la saison 2022.

Et si la situation est aujourd'hui meilleure qu'il y a deux ans, les monoplaces demeurent éprouvantes à piloter. C'est pourquoi Lando Norris estime que le confort des pilotes est à sujet à ne pas négliger pour la prochaine ère technique, qui entrera en vigueur en 2026.

"Est-ce que ça pourrait être meilleur ? Et était-ce mieux il y a quelques années, avec les anciennes voitures ? À 100 %", répond le pilote McLaren, interrogé par Motorsport.com sur son confort au volant. "Sans aucun doute, il y a des gens qui pensent que ce n'est pas mal et que c'était pire il y a de nombreuses années mais je pense que les temps ont changé. Nous nous plaignons parfois mais cela est aussi justifié pour certaines choses, pour notre propre corps et pour la sécurité et la santé. Donc je pense qu'il y a des domaines à améliorer, c'est certain."

Le Britannique ne pointe pas les équipes du doigt cependant : "Je pense qu'il faut un petit peu améliorer [le confort du pilote] parce que les équipes ne font que concevoir les voitures les plus rapides, et ensuite nous les pilotons."

Lewis Hamilton avait souffert du dos au GP d'Azerbaïdjan 2022.

Lewis Hamilton avait souffert du dos au GP d'Azerbaïdjan 2022.

Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images

Ainsi, selon lui, c'est aux organes directeurs de mettre en place un règlement qui ne permet pas aux équipes de se diriger vers des réglages extrêmes mettant ensuite à mal les pilotes. "Il y a des moments où ça commence à laisser des traces", ajoute-t-il. "Ce n'est absolument pas aussi grave qu'il y a deux ans, avec le marsouinage et tout ça, les choses se sont améliorées depuis. Mais vous devez quand même rendre les voitures extrêmement basses et rigides. Et ça pèse lourd sur vous."

"Je suis à la peine avec mon corps, mon dos et tout le reste. Je dois faire beaucoup maintenant, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. Je ne dirais pas que c'est directement à cause de la voiture, je pense que c'est naturel pour moi de travailler sur quelques-unes de ces choses mais je pense que les choses doivent être améliorées sur le long terme, surtout si je veux être ici pendant de nombreuses années."

Des propos corroborés par son coéquipier. Oscar Piastri reconnaît lui aussi que la précédente génération de monoplaces, qui a tiré sa révérence fin 2021, était plus clémente envers les pilotes. En outre, sans prescriptions inscrites dans le règlement, Piastri assure que les équipes mais aussi les pilotes placeront la compétitivité avant le confort.

"J'ai piloté la voiture de 2022 plus tôt dans l'année, et nous avons absolument fait des progrès en matière de marsouinage, d'amélioration du confort et d'autres choses de ce genre", indique-t-il. "Ce n'est donc pas aussi mauvais [aujourd'hui] que lorsque ce règlement est entré en vigueur. Mais ce n'est pas aussi confortable que les anciennes voitures. Je pense donc que c'est un sujet qui est valable pour nous."

"Nous allons piloter la voiture la plus rapide possible et vous n'allez jamais lâcher du temps au tour pour ne pas avoir mal après la course. Il faut donc des règles pour nous empêcher de faire ça car nous sommes tellement compétitifs que nous voulons obtenir le meilleur temps au tour, quoi qu'il en coûte. J'ai l'impression qu'il y a eu un bon travail là-dessus mais nous devons garder un œil sur ça à l'avenir."

Avec Jonathan Noble

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