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Formule 1 GP de Monaco

Horner salue l'impact d'un Pérez "éblouissant"

Christian Horner ne tarit pas d'éloges sur la performance de son écurie à Monaco, notamment celle "éblouissante" de Sergio Pérez.

Le vainqueur Sergio Perez, Red Bull Racing, Christian Horner, team principal, Red Bull Racing sur le podium

Si Ferrari monopolisait la première ligne de la grille de départ au Grand Prix de Monaco, c'est bien Red Bull Racing qui a fait la bonne opération ce dimanche avec la victoire de Sergio Pérez et la troisième place de Max Verstappen. Un résultat certes dû aux atermoiements et bévues stratégiques de la Scuderia sur une piste séchante mais aussi à la belle prestation globale de l'équipe de Christian Horner.

"J'ai toujours tiré de la fierté du fait que nous soyons une écurie offensive", a déclaré Horner. "Et nous nous sommes toujours concentrés sur les bases, que ce soit la stratégie, les arrêts au stand ou la réactivité. Aujourd'hui, je pense que tout dépendait de la réactivité face à l'évolution de la situation. Et je pense que toute l'équipe a brillamment réagi – et les pilotes ont bien sûr eu leur rôle à jouer."

C'est avec plus d'une heure de retard que la course a commencé, le départ ayant été reporté à plusieurs reprises en raison de la forte averse arrivée aux alentours de 15h. Selon Horner, la communication aurait pu être meilleure.

"Je pense qu'il faut revoir un peu ça, car c'était un peu chaotique avec les pneus qui faisaient des allers-retours sur la grille", a indiqué Horner, les pneus devant être montés sur les monoplaces cinq minutes avant le départ. "La grille est déjà bondée ici, et c'est toujours un peu dangereux d'essayer d'anticiper la météo. On peut argumenter dans les deux sens. On pourrait dire qu'il aurait mieux valu commencer la course et réagir à l'averse soit en mettant la voiture de sécurité en piste soit en arrêtant la course, mais je pense qu'il faut revoir un peu ça après ce week-end."

Sergio Perez, Red Bull Racing RB18, Max Verstappen, Red Bull Racing RB18

Sergio Pérez en piste au début du Grand Prix de Monaco

Le début de course n'était pas prometteur pour Red Bull, puisqu'après 15 tours sur piste humide, Pérez et Verstappen avaient déjà respectivement huit et dix secondes de retard sur Leclerc. Cependant, le Mexicain est rentré au stand deux tours plus tôt pour chausser les pneus intermédiaires, améliorant instantanément ses chronos de cinq à sept secondes au tour, ce qui lui a permis de damer le pion au Monégasque.

Du côté de Carlos Sainz, le pari de persévérer en pneus pluie pour passer directement en slicks n'était pas mauvais, et la bascule a été faite plus ou moins au bon moment : auteur d'un 1'31"651 dans le dernier tour représentatif avant son arrêt, l'Espagnol a ensuite tourné en 1'30"160 puis en 1'26"153 et en 1'22"698, mais il a perdu un temps précieux derrière Nicholas Latifi à sa sortie des stands. De surcroît, cette stratégie audacieuse ne lui laissait que très peu de marge de manœuvre ; Red Bull, en revanche, en prolongeant le relais de ses pilotes en intermédiaires pendant un tour supplémentaire, a profité de son meilleur rythme pour prendre l'avantage.

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"Une fois que la course a enfin commencé, ça allait forcément se jouer avec le passage d'un composé à l'autre", a analysé Horner. "Nous sommes passés des pneus pluie aux slicks en passant par les intermédiaires, et nous avons pris ces décisions au bon moment aujourd'hui."

"Les stratèges sur le muret des stands ont fait du très bon travail, ainsi que les mécaniciens qui ont dû faire des doubles arrêts, et bien sûr Checo : sa performance dans le tour de rentrée et le tour de sortie, particulièrement en pneus intermédiaires, était éblouissante. Puis pareil en slicks, et évidemment il a dû gérer le reste jusqu'à la fin."

Christian Horner, team principal, Red Bull Racing, Sergio Perez, Red Bull Racing

Christian Horner félicite Sergio Pérez à l'arrivée du Grand Prix de Monaco

Est-ce Red Bull qui a gagné ce Grand Prix, ou bien Ferrari qui l'a perdu avec sa stratégie défaillante ? "Nous avons profité des erreurs qui ont été commises", a admis Horner. "Les circonstances étaient les mêmes pour tout le monde, et c'était très serré entre les deux équipes. Dans les premiers tours, Charles semblait avoir les choses parfaitement sous contrôle, son coéquipier faisait tampon derrière lui par ailleurs. À ce stade, Ferrari semblait avoir la course dans la poche, mais je pense que nous avons très bien réagi aux conditions et avons changé de pneus au bon moment, avec le double arrêt, etc. Ça a très bien marché pour nous."

"Nous débattions quant à passer directement des pluie aux slicks, comme on l'a vu avec Lewis [Hamilton] quand ça nous a fait mal il y a quelques années avec Daniel [Ricciardo, qui a perdu la victoire en 2016], mais nous avons décidé qu'il était plus rapide de mettre les intermédiaires puis les slicks. Et la puissance du tour de sortie des stands était énorme. Je pense que Checo a réalisé ça à la perfection."

Leclerc ayant chaussé les intermédiaires trop tard et les slicks trop tôt, non sans une communication confuse, il a pour sa part fini quatrième derrière ses trois concurrents. "Je pensais que nous pourrions battre une [Ferrari] mais je ne croyais pas que nous allions pouvoir avoir les deux. Nous avons évidemment profité de leur erreur, mais à un moment nous semblions être partis pour que Max passe devant Sainz également. C'était très serré", a conclu Horner.

Grâce à ce résultat, Verstappen creuse l'écart en tête du championnat avec 125 points contre 116 pour Leclerc, mais Pérez, avec 110 unités à son actif, revient sur leurs talons.

Propos recueillis par Adam Cooper

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