Wolff ne craint pas que Hamilton quitte la F1
Lewis Hamilton pourrait-il quitter la Formule 1 à la surprise générale ? Toto Wolff doute que cela se produise mais affirme qu'il soutiendra son pilote le cas échéant.

Nous sommes le 16 janvier, et un baquet reste désespérément vacant pour la saison 2021 de Formule 1. Ce baquet, c'est celui du septuple Champion du monde Lewis Hamilton, qui n'a toujours pas signé de nouveau contrat avec Mercedes en vue de la campagne à venir.
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Dans les faits, il est fort probable que les deux parties renouvellent leur accord, après déjà sept ans d'une collaboration fructueuse et une année 2021 qui a toutes les chances d'apporter un huitième titre mondial au pilote comme à l'écurie. Cependant, le doute demeure et pourrait subsister pendant un certain temps, puisque le directeur d'équipe Toto Wolff se donne jusqu'au début des essais hivernaux pour trouver un accord. Essais qui, on le sait désormais, auront lieu à la mi-mars…
Tout le monde se rappelle la retraite surprise annoncée par Nico Rosberg le 2 décembre 2016, cinq jours après son sacre dans un final haletant face à ce même Hamilton. Le plateau 2017 était déjà bouclé et Mercedes avait dû trouver un accord avec Williams pour libérer Valtteri Bottas, scénario qui pourrait se reproduire avec George Russell en cas de départ de Hamilton.
"Ça ne m'inquiète pas du tout, car je respecterai toujours les décisions de Lewis, qu'il reste avec nous pour longtemps ou qu'il quitte la F1 pour s'intéresser à autre chose", déclare Toto Wolff pour Motorsport.com. "Je pense que nous devons être préparés à tout imprévu. Mais en même temps, nous discutons beaucoup et nous sommes très transparents l'un avec l'autre. Je pense que nous avons davantage à accomplir ensemble."
Évoquant ensuite le rôle de Hamilton dans les succès actuels, Wolff souligne qu'être rapide en piste n'est qu'un aspect des compétences requises pour un pilote : "Ce n'est pas si simple. La Formule 1 a toujours vu la victoire du meilleur homme dans la meilleure machine. Le meilleur homme, c'est le pilote le plus rapide et le plus intelligent. Celui qui comprend comment fonctionne la dynamique dans une équipe, ses capacités techniques, et en même temps se considère de la bonne manière au sein de l'organisation, pas comme un soleil qui est le centre de l'univers."
"De même, l'organisation autour du pilote doit être absolument parfaite afin d'obtenir la performance dans divers domaines – au niveau de l'ingénierie, du commercial, de la politique, de la communication – pour que cela continue de tourner. Dans ce business, il n'y a pas de remède miracle, contrairement à ce que pensent la plupart des gens. Il y a des gains minimes, et tout doit être parfait pour qu'une écurie ait du succès."

Et pour Wolff, quel avenir ?
Hamilton n'est toutefois pas le seul acteur majeur de Mercedes dont l'avenir a récemment été remis en question. C'est également le cas de… Wolff, même si ce dernier va conserver pour trois années supplémentaires son poste de directeur d'équipe, qu'il occupe depuis janvier 2013. Il a récemment accru ses parts dans l'entreprise en devenant actionnaire à 33% au lieu de 30% précédemment, mais n'a pas l'intention d'y rester éternellement, malgré son relatif jeune âge de 49 ans.
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"J'apprécie les relations que j'ai au sein de l'équipe, et tant que je pense pouvoir contribuer, ce rôle est le mien", estime l'Autrichien. "Mais en même temps, je dois m'assurer de ne pas entraver la direction de l'écurie. J'ai la responsabilité, vis-à-vis de nos employés, de Mercedes et des actionnaires de Mercedes F1, d'étudier la date à laquelle je pourrai passer le relais à quelqu'un qui est meilleur que moi."
Lorsque nous lui demandons pourquoi il a fallu si longtemps pour trouver un nouvel accord avec Daimler et son PDG Ola Källenius, Wolff répond : "Ma relation avec Ola, Daimler, le conseil d'administration et les diverses personnes qui travaillent pour Daimler ne pourrait être meilleure. Et nous avons une entreprise dont nous sommes copropriétaires."
"Penser à l'avenir n'est pas toujours aussi aisé que le simple fait de prolonger un contrat de travail, il s'agit de discuter de cette relation entre actionnaires. C'est quelque chose qui prend du temps. Dans n'importe quelle autre structure corporate ou business, on ne trouve pas de solution à chaque question de gestion et d'actionnariat futur du jour au lendemain. C'est normal que cela se passe ainsi."
Propos recueillis par Jonathan Noble

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Lewis Hamilton |
Équipes | Mercedes |
Auteur | Benjamin Vinel |
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