Márquez sait qu'il est désormais dans le coup avec la Ducati
Malgré une erreur coûteuse lors des qualifications, Marc Márquez sait que l'essentiel à retenir de son GP du Portugal jusqu'à présent, c'est sa vitesse sur la Ducati. Elle est bel et bien là et il n'en est que plus menaçant désormais.
Marc Márquez a décroché samedi sa première récompense avec Ducati, en ralliant l'arrivée du sprint de Portimão à la deuxième place. Un succès peut-être symbolique quand on a déjà cumulé six titres et 59 victoires dans la catégorie MotoGP, mais l'Espagnol le savoure pleinement malgré tout, et d'autant plus qu'il n'en est qu'à son deuxième week-end de course avec la Ducati après onze années fusionnelles avec la Honda.
"Je suis super content. C'est une course sprint, mais c'est mon premier podium", résume-t-il au micro du site officiel. "Le week-end a été super bon jusqu'ici : j'ai la vitesse, je le montre et je me sens plus en confiance qu'au Qatar, y compris pour dépasser."
À l'extinction des feux pour les 12 tours du sprint, la Ducati #93 s'est bien élancée et Márquez s'est rapidement retrouvé dans le trio de tête, puis deuxième dès le troisième tour. Expliquant avoir un peu trop chauffé son pneu avant, il a choisi de relâcher avant d'attaquer à nouveau à la fin pour s'emparer de la deuxième place. Mais il s'est aussi fait deux grosses chaleurs au virage 5, dont une qui a permis à Maverick Viñales de le passer. La seconde a, revanche, tourné à son avantage puisque c'est là qu'il a pris la deuxième place à Jorge Martín dans le dernier tour.
"Dans la première, j'ai eu de la chance", admet-il, "parce qu'hier je suis tombé. Je dois encore comprendre les réactions de cette moto. Enfin, plutôt essayer de comprendre comment j'en arrive là. Demain, il faudra que je sois prudent dans ce virage 5. Mais j'ai aussi dépassé à cet endroit-là ! Pourquoi est-ce que je fais des erreurs dans le virage 5 ? Parce que je suis super fort dans ce freinage. Alors je suis fort pour dépasser mais je suis aussi à la limite de l'erreur."
"Je veux comprendre si j'ai fait exactement la même erreur qu'hier ou bien si la moto est devenue [instable]", poursuit-il à ce sujet, lui qui a subi une chute à cet endroit pendant la première journée du Grand Prix. "Je ne peux pas entrer dans les détails de l'erreur d'hier, sinon quelqu'un avec une veste rouge va venir me tordre le cou ! [rires] En tout cas, j'ai encore besoin d'améliorer beaucoup de choses dans mon style de pilotage pour ne pas en arriver à cette erreur parce que ça peut coûter une course, et ça peut aussi coûter cher dans certains dépassements. J'ai dépassé Martín à cet endroit, mais si j'avais eu ce mouvement, ça aurait été dangereux."
Une grosse boulette en qualifications
L'autre faute que regrette Marc Márquez, plus amèrement encore, c'est celle qui a provoqué sa chute pendant les qualifications. Il l'a décrite comme "une erreur qu'[il] aurait pu éviter", expliquant avoir enclenché trop tôt le correcteur d'assiette à l'arrière de sa Ducati. "Normalement, il faut l'enclencher quand on relâche l'accélérateur et j'ai fait une grosse erreur parce que je l'ai enclenché alors que j'accélérais toujours. Ça a été mon erreur."
"Ça arriverait avec toutes les motos : si on est en train d'accélérer et qu'on touche le bouton, ça va enclencher le device arrière. Le seul truc, c'est qu'il se trouve dans une position différente. En tout cas, c'était une erreur, je ne peux pas l'expliquer. Mon mécano m'a dit 'pourquoi tu as appuyé ?' et j'ai dit 'j'ai appuyé…'."
Le temps perdu dans cet incident l'a empêché de se qualifier plus haut que la huitième place, et il sait à quel point les conséquences peuvent en être importantes. "J'ai fait une grosse erreur en qualifs, qui m'a valu de partir de la troisième ligne. J'aurais facilement pu être en première ou deuxième ligne, et ça pénalise beaucoup d'être sur la troisième", concède-t-il.
"Pour autant, aujourd'hui, on a pu être rapides et c'est le plus important ce week-end : on a plus de vitesse qu'au Qatar. Ça m'aide à dépasser et à être plus régulier", veut-il retenir, tout en sachant que cela risque de peser sur sa performance lors de la course principale. "Demain, ce serait beaucoup mieux de partir de la première ligne mais on part de la troisième, alors il faut que je sois pleinement concentré sur le départ, le premier tour, et on verra jusqu'où je peux aller."
Avant même de le savoir, c'est un Marc Márquez serein qui témoigne de son état d'esprit du moment, définitivement passé à autre chose après des années de souffrance : "Même si je n'avais pas été sur le podium aujourd'hui, ça restera la bonne décision jusqu'au bout. Quand j'ai pris cette décision, je croyais que c'était la bonne. Je suis très, très reconnaissant envers Honda mais je traversais une période critique et maintenant je commence à prendre à nouveau du plaisir. Ça me rend heureux et ça prolonge ma vie !"
VIDÉO - Le résumé de la course sprint du GP du Portugal
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