MotoGP GP du Qatar

Marini assure qu'il ne serait "pas bizarre" de s'éloigner de VR46

Luca Marini reste dans l'attente alors qu'on le dit proche d'une signature chez Honda. Malgré ces rumeurs, L'Italien a minimisé sa prise de distance avec l'Academy fondée par son demi-frère, Valentino Rossi.

Luca Marini, VR46 Racing Team

Le test de Valence, crucial pour les pilotes qui changeront d'équipe, se tiendra dans 12 jours et Luca Marini ne sait pas encore sur quelle moto il le disputera. L'actuel pilote VR46 est proche d'une arrivée chez Honda, pour y prendre la place libérée par Marc Márquez, mais les discussions n'ont pas avancé au cours des derniers jours.

"La situation est la même que dimanche après la course, donc je ne peux rien vous dire", a assuré Marini ce jeudi à Losail. "Je n'ai rien de plus à dire que ce qui a déjà été dit. Ce n'est pas une situation facile pour moi. Ce n'est peut-être pas bon pour votre travail [de journaliste] mais pour moi non plus. C'est difficile. Ce serait bien d'avoir plus de temps mais Valence est la semaine prochaine. On verra."

"J'attends avec vous tous et je pense que la meilleure chose à faire est de me concentrer sur ce Grand Prix et décrocher un bon résultat, de faire aussi un bon week-end ici."

Dans l'attente d'une confirmation qui pourrait arriver dans les prochains jours, l'Italien s'est félicité que son nom soit évoqué pour rejoindre une équipe aussi prestigieuse que Honda et a répété son désir d'être au cœur du développement d'une machine officielle.

"Pour moi, c'est un bon moment", a reconnu Marini, interrogé par le podcast officiel du MotoGP. "C'est une chose que j'espérais pour mon avenir. Mon objectif est de rouler pour un constructeur dans une équipe d'usine et de développer la meilleure moto possible pour gagner des courses et le titre. Quand on a l'opportunité d'être dans cette situation, c'est bien. On verra ce que sera l'avenir mais pour le moment, je suis juste heureux d'être dans cette position."

"Je pense que j'ai une très bonne sensibilité sur la moto et que je peux très bien transmettre mes sensations aux ingénieurs", a précisé Marini. "Avec Gigi [Dall'Igna, directeur général de Ducati Corse], et tous les ingénieurs de Ducati, j'ai essayé de faire de mon mieux ces dernières années, pour apporter plus d'informations qui pouvaient peut-être les aider à développer la meilleure moto. J'essaie de travailler avec tout le monde pour atteindre le même objectif."

Luca Marini, VR46 Racing Team

Luca Marini

Marini a assuré qu'il ne serait "pas bizarre" de quitter la structure mise en place par son demi-frère Valentino Rossi : "C'est juste une chose normale selon moi parce que tous les ans, il y a des changements dans toutes les équipes."

Pas de tensions avec l'Academy

Au GP de Thaïlande, Marco Bezzecchi a déclaré que Luca Marini avait pris "un peu de distance" avec la VR46 Riders Academy récemment, ce qui a laissé penser que le #10 souhaitait s'émanciper de son environnement actuel. Marini a tenu à nuancer les propos de son coéquipier, assurant qu'il reste très impliqué dans le travail avec l'Academy.

"Je vais toujours au Ranch. J'ai un peu changé ma façon de travailler, mais je m'entraîne de la même façon avec les gars. Ce n'est rien d'important, il n'y a rien contre l'Academy, ne cherchez rien de négatif, il y a eu une confusion. Ma relation avec les autres pilotes est parfaite, nous allons dîner toutes les semaines, la relation ne pourrait être meilleure. Les séances d'entraînement sur la piste sont parfaites avec les autres pilotes."

Marini a justement loué le rôle important de l'Academy dans le niveau actuel de ses membres. Les pilotes s'affrontent sur différents terrains avec différentes machines, ce qui créé à la fois un esprit d'équipe et de compétition : "Je pense que pour notre croissance personnelle, c'est vraiment une superbe opportunité pour chacun d'entre nous, pour gravir cette montagne et arriver en MotoGP, faire des masterclass tous ensemble et nous pousser mutuellement pour améliorer nos performances, tous les ans, à tous les entraînements."

"L'Academy nous offre une opportunité selon moi, avant tout. Elle nous soutient quand on est chez nous et quand on s'entraîne. Je pense qu'on est très chanceux parce que l'organisation que nous avons pour l'entraînement est fantastique, pas seulement au Ranch mais aussi quand on se rend à Misano ou quand on roule sur des pocket bikes, des choses comme ça."

"On a nos mécaniciens du Championnat du monde, Pecco [Bagnaia] a son chef mécanicien, Cristian [Gabarrini], avec lui. Ce sont de bons moments pour s'entraîner mais aussi pour être unis face aux autres, en MotoGP et aussi chez nous, en prenant moins de risques."

VR46 MotoRanch, le ranch de Valentino Rossi

Le ranch de Valentino Rossi

Pour Marini, le niveau intense de compétition entre les différents membres de l'Academy est ce qui en fait sa force : "Je pense que c'est le point clé de l'Academy. Quand on s'entraîne, ce n'est pas juste soulever des poids. Je veux en soulever plus que les autres."

"En discutant avec Miguel Oliveira, [...] il m'a dit que quand il était venu au Ranch, il avait trop de pression", a ajouté Marini. "Il se sentait comme un week-end en MotoGP et ne pouvait pas vraiment prendre du plaisir."

Quant à la perspective de s'éloigner de VR46 et de Rossi, Marini a minimisé cet aspect, assurant ne pas ressentir un poids particulier actuellement : "Je pense que j'ai déjà mon identité personnelle."

"C'est un personnage difficile [à égaler] pour tout le monde, pas seulement pour moi", a-t-il estimé. "J'ai eu le plaisir d'être son frère et de partager tous les bons résultats, les émotions, les moments de sa magnifique carrière, même quand j'étais petit. J'essaie de tracer ma voie mais sans rien de particulier, juste en étant moi-même. J'aime la situation dans laquelle je suis."

Selon Marini, Rossi sait faire la part des choses chez VR46, et assumer son rôle de dirigeant de l'équipe : "Quand il commence à te regarder sérieusement, tu sais que tu parles au patron, pas au frère ! [rires]".

Avec Germán Garcia Casanova

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article

Voir aussi :

Article précédent Le Quartararo de 2023 aurait mieux pu défendre son titre en 2022
Article suivant Pression des pneus : Martín redoute un dénouement "dans un bureau"

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France