Les pilotes troublés par des pertes d'adhérence "vraiment étranges"
La première journée du GP de France a été marquée par 14 chutes en MotoGP, souvent marquées par des pertes d'adhérence soudaines. Miguel Oliveira juge la piste "sensible" et Jack Miller s'étonne de cette situation.
Les chutes ont été très nombreuses vendredi sur le circuit du Mans, dans toutes les catégories, et les pilotes concernés se sont montrés assez surpris. Tombé à deux reprises, Miguel Oliveira s'est fait mal à l'annulaire de la main gauche, à tel point qu'il avait du mal à correctement saisir son guidon en EL2. Le pilote KTM peine surtout à comprendre pourquoi sa moto lui a échappé, n'ayant pas senti que la piste était particulièrement glissante.
"En fait, je ne suis pas certain mais il semble qu'on a un bon niveau d'adhérence, une bonne température, mais on perd l'avant ou l'arrière soudainement donc en quelques sortes, la piste est assez sensible", a expliqué Oliveira, jugeant la situation différente des dernières années : "Par exemple, la plupart [des chutes] étaient au virage 2 [auparavant] parce que le côté gauche [du pneu] était froid, mais on a vu des chutes sur le reste de la piste, à différents endroits de la piste."
Jack Miller a de son côté été piégé à la fin de la deuxième séance et l'Australien a lui aussi décrit une perte d'adhérence soudaine, sans la moindre alerte : "C'était vraiment étrange", a précisé Miller. "J'ai commencé à solliciter le pneu en milieu de courbe et ça m'a brutalement échappé. Le niveau de grip ne semblait pas du tout mauvais mais quand on le perdait, on le perdait totalement. On a vu beaucoup de pilotes avoir ça cet après-midi. On doit travailler un peu plus sur les réglages. C'est dommage de ne pas être dans le top 10. On a essayé mais on a eu beaucoup de drapeaux jaunes à la fin, beaucoup de chutes, donc ce n'était pas facile de faire un tour."
"L'adhérence semble bonne jusqu'à ce qu'elle ne soit plus là", a résumé le pilote Ducati. "Ça ne semble pas mauvais et d'un coup [il claque des doigts], elle n'est plus là. C'est une situation bizarre, je ne sais pas. Je me sentais assez bien avec le pneu medium, l'arrière tenait assez, l'avant se comportait bien, il n'y avait pas de secousses ou de blocages, mais si on le sollicitait un peu plus sur l'angle, ça avait l'air de lâcher. C'est bizarre et il y a eu beaucoup de chutes, pas seulement pour nous, en Moto2 aussi, comme chaque année ici mais normalement c'est parce qu'il pleut."
Franco Morbidelli a été l'un des nombreux pilotes piégés vendredi
Joan Mir fait partie des pilotes qui ont connu une grosse chute et même s'il a reconnu qu'elle avait été douloureuse, il n'a pas été véritablement surpris car ces pertes d'adhérence soudaines sont selon lui habituelles à ce tracé : "Je pense que cette piste a cette caractéristique", a confié le Champion du monde 2020. "Si on ne parle pas des virages lents, où on peut sauver la situation parce qu'on est lents, le pneu ne donne pas d'alerte dans tous les autres virages."
"On a eu beaucoup de chutes, toutes sans alertes. C'est typique du Mans. On sait qu'il y a beaucoup de chutes ici, même si la température était bonne. Mais le vent était frais, ce qui créé une certaine confusion parfois."
Tombé à la chicane Dunlop, Brad Binder a quant à lui jugé la piste "un peu grasse" dans la matinée mais n'a pas perçu de véritable différence par rapport aux saisons précédentes : "C'est toujours critique ici", a-t-il souligné. "Cette piste est un peu difficile à certains endroits, avec le vent froid, etc. Il n'y a beaucoup de virages sur la gauche et le côté gauche est toujours un peu à la limite à l'avant. [Vendredi] matin, il faisait un peu froid, pas autant que ce qu'on a d'habitude. Je pense que c'est Le Mans, c'est normal."
Fabio Quartararo a même senti des conditions meilleures que lors des deux dernières éditions, troublées par une météo plus capricieuses que celle de vendredi : "Pour moi, c'était beaucoup mieux que les dernières années, surtout grâce à la température", a souligné le leader du championnat. "On peut prendre la piste et avoir immédiatement de bonnes sensations."
"Je pense qu'il n'a pas plu les derniers jours ici. La piste n'était pas sale et au virage 3, on a un peu plus de marge pour solliciter l'avant, c'est beaucoup mieux. Si je devais faire un commentaire, c'est beaucoup mieux cette année qu'en 2020 et 2021. En 2019, les sensations étaient également bonnes."
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