Ferrari "change 95% des pièces de la voiture" pour 2024

Frédéric Vasseur a confirmé le choix de Ferrari de revoir en profondeur son concept pour sa monoplace 2024.

Charles Leclerc, Ferrari SF-23

Ferrari a perdu une place au championnat constructeurs en 2023, au profit de Mercedes, mais restera comme la seule écurie à avoir privé Red Bull d'un grand chelem, grâce à la victoire de Carlos Sainz à Singapour. La Scuderia a fait face à une saison en deux temps, d'abord difficile avec une SF-23 qui se montrait trop imprévisible pour ses pilotes et surtout très inconstante d'un week-end sur l'autre. 

La deuxième partie de saison a été meilleure et la dynamique des derniers Grands Prix plutôt prometteuse, avec notamment quatre podiums sur les cinq dernières manches, et cinq pole positions décrochées entre Monza et Las Vegas, dont les trois dernières par Charles Leclerc

La monoplace de Maranello a affiché des qualités certaines au freinage, en vitesse de pointe et dans certains types de virage, mais elle s'est aussi parfois montrée trop gourmande avec ses pneus. En dépit de cette bonne base, l'équipe italienne ressent la nécessité de changer fondamentalement beaucoup de choses, ce que son directeur technique Enrico Cardile avait d'ailleurs annoncé dès Zandvoort, en août dernier, en parlant d'une "toute nouvelle voiture" pour 2024. 

Une décision qui n'a pas varié depuis, ce qu'a confirmé Frédéric Vasseur : "Révolution, je ne sais pas si c'est le bon mot, car il y a le même règlement depuis trois ans maintenant donc on ne peut pas changer énormément la situation. Encore une fois, c'est une question de dixièmes de seconde. On recherche donc 0,1 ou 0,2% de performance supplémentaire, on ne parle pas de 5%. Il est certain que l'on doit faire un pas en avant, et je ne le sous-estime pas. On change 95% des pièces de la voiture. Peut-être que l'on peut considérer qu'il s'agit d'une révolution."

Lire aussi :

Après des premiers tests au simulateur, Carlos Sainz a déjà indiqué que la future Ferrari, qui sera présentée le 13 février prochain, se comportait "différemment" de sa devancière. La difficulté de l'hiver demeure toujours dans la comparaison avec le travail des autres écuries de la grille, qui ne pourra pas se faire avant les premiers essais à Bahreïn fin février. 

"Maintenant, on attend de nous que l'on se concentre sur nous-mêmes", insiste Frédéric Vasseur. "On fait de bons progrès mais au bout du compte, c'est toujours une question de comparaison. On peut s'améliorer de 100 points, mais si les autres progressent de 120, on a l'air stupide. Et s'ils s'améliorent de 80 points, on passe pour des héros."

"Jusqu'à présent, le plus important et de continuer à redoubler d'efforts, de continuer à développer, d'avoir des pilotes au centre du projet, et qu'ils soient pleinement impliqués dans le développement. Je pense que jusqu'ici, on va dans la bonne direction. Je ne sais pas si les autres iront plus ou moins loin. On verra à Bahreïn."

Avec Roberto Chinchero et Franco Nugnes

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Stroll ne s'est pas autorisé à douter de lui-même en 2023
Article suivant Crash-test réussi pour Ferrari, à refaire pour Red Bull

Meilleurs commentaires

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Édition

France France