Lawrence Stroll n'abandonnera pas Aston Martin avant au moins 10 ans
Lawrence Stroll est on ne peut plus clair : sa présence à la tête d'Aston Martin est faite pour durer.
Un mois après l'annonce de l'entrée au capital d'Aston Martin F1 d'Arctos, société d'investissement qui a déjà des intérêts dans plusieurs franchises de MLB, NBA, NHL et MLS, ainsi que dans des équipes de football européennes, Lawrence Stroll met en personne les choses au clair. Comme l'écurie l'avait déjà indiqué, l'homme d'affaires n'est en aucun cas sur le départ et cette opération ne doit pas être vue comme le point de départ à un futur retrait.
Après avoir racheté l'équipe Force India en 2018, puis le constructeur Aston Martin en 2020, le Canadien est engagé dans un projet qui vise à faire de l'écurie portant désormais les couleurs de la marque anglaise un des top teams de Formule 1. Rappelant les investissements colossaux qu'il a déjà consentis, il se montre aujourd'hui très clair : il sera à la barre pendant encore de très longues années.
"Je ne sais pas d'où viennent ces rumeurs", explique Lawrence Stroll dans les colonnes du New York Times. "J'ai lu ça récemment dans un ou deux médias. On ne dépense pas des centaines de millions de livres et on ne construit pas le plus grand campus de Formule 1 si l'on est sur le point de quitter l'entreprise ; et on n'embauche pas 400 des meilleurs salariés si on est sur le point de partir."
"J'ai prouvé mon engagement, et ça ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité car je n'ai aucun intérêt à ne pas être l'actionnaire majoritaire de cette équipe pendant très, très, très, très longtemps, et il en va de même pour les voitures de route. J'ai l'intention de diriger ces entreprises pendant de très nombreuses années... Je n'en suis qu'au début de l'aventure dans les deux cas."
Aston Martin a terminé 5e du championnat en 2023.
Interrogé sur l'arrivée d'Arctos, mais également sur la prise de participation que pourrait consentir Aramco, nouveau sponsor-titre de l'écurie, Lawrence Stroll en justifie les raisons et fixe des limites.
"C'est vrai, mais nous ne sommes pas ouverts à d'autres investissements", tranche-t-il. "Je veux rester l'actionnaire majoritaire. Ça ne changera jamais. Quand je dis jamais, ça arrivera un jour, mais certainement pas au cours des dix prochaines années, si je peux m'exprimer ainsi. J'espère que ce sera plus long. Je ne rajeunis pas, je me sens plus jeune mais je ne rajeunis pas. Mais je n'ai aucune intention de partir."
"Il était tout à fait logique de les avoir [Arctos] comme partenaire minoritaire compte tenu de ce qu'ils apportent à l'entreprise. Ils apportent une valeur ajoutée, particulièrement en Amérique avec tous leurs investissements dans d'autres équipes sportives. Il doit y avoir des synergies financières et des opportunités commerciales que nous pourrions exploiter ensemble par le biais du sponsoring, du marketing, etc. C'est ce qui a motivé l'acquisition d'une participation minoritaire. Ils ont une excellente réputation, ils sont basés aux États-Unis, ce sont des gens formidables qui sont très proches de ma vision d'avenir à très long terme."
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