Pourquoi il faut attendre un mois avant le prochain Grand Prix de F1
La Formule 1 fait une pause de près d'un mois entre le Grand Prix de Singapour et celui des États-Unis. Comment expliquer cette anomalie ?
Après le Grand Prix de Singapour remporté dimanche dernier par Lando Norris (McLaren) la Formule 1 est entrée dans une inhabituelle pause automnale, qui durera jusqu'au Grand Prix des États-Unis le 20 octobre. Ce hiatus apparaît illogique alors qu'il intervient moins d'un mois après la traditionnelle trêve estivale.
Lors de l'élaboration du calendrier, les instances doivent tenir compte des contrats en place et des conditions climatiques liées à chaque pays visité. C'est par exemple pour cette raison que la F1 se rend à Miami au mois de mai, afin d'éviter la saison des ouragans. Ces contraintes, ainsi que celles liées aux déplacements et à la logistique, réduisent considérablement les marges de manœuvres.
Auparavant, la période de l'année dans laquelle nous entrons actuellement, comptait les Grands Prix du Japon et du Qatar. Hors ces deux épreuves ont changé de date : le rendez-vous de Suzuka a eu lieu au printemps dernier pour se rapprocher du Grand Prix de Chine, qui faisait cette année son retour, quand celui de Losail a été repoussé en décembre, au cœur d'un enchaînement de trois manches entre Las Vegas et Abu Dhabi.
C'est principalement la reprogrammation de l'épreuve japonaise qui a provoqué la pause de quatre semaines, car elle s'est décidée trop tardivement pour que les organisateurs d'autres Grands Prix acceptent également de reconsidérer leur position au calendrier.
Surtout que le Grand Prix de Singapour, fixé au 22 septembre, ne pouvait pas bouger en raison de son caractère urbain, et que le plan B consistant à avancer le Grand Prix des États-Unis n'avait pas de sens puisque le COTA a intégré une série de trois week-ends sur le continent américain avec le Mexique et São Paulo pour une évidente logique géographique.
Remettre en cause le déplacement plus tard de la saison du Grand Prix du Qatar aurait pu être une solution, mais les instances auraient alors renié le motif principal de ce changement, à savoir une date plus tardive pour éviter de souffrir d'une forte chaleur comme ce fut le cas en 2023.
Il est à noter que cette situation ne se reproduira pas en 2025, année qui verra le Grand Prix de Singapour être organisé début octobre afin d'éviter de créer le même vide.
Quelle incidence dans les écuries ?
Les écuries ne vont pas réduire leur activité pour autant.
Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images
Cette parenthèse de quatre semaines entre deux Grands Prix n'a toutefois pas les mêmes répercussions sur les écuries que celle du mois d'août. Cette fois-ci, aucun point du règlement ne vient imposer une période de 14 jours de repos obligatoire pendant laquelle les usines tournent au ralenti.
Au contraire, les équipes vont tenter de profiter de cette période pour faire évoluer une dernière fois leur monoplace avant la dernière ligne droite du championnat, même si certaines en profiteront également pour procéder à une rotation des effectifs avec l'incorporation de jours de repos.
Par ailleurs, si sur le papier il s'agit de quatre semaines sans course, il faut tenir compte du voyage entre l'Europe et les États-Unis, qui va dans les faits réduire la pause à trois semaines pour le personnel et les pilotes.
Plus que jamais un "sprint" final
La saison 2024 de Formule 1, qui marque le retour du suspense dans la course aux deux titres mondiaux, va donc s'achever par deux série de trois Grands Prix s'enchaînant à chaque fois en trois week-ends consécutifs : Austin-Mexico-Interlagos puis Las Vegas-Losail-Abu Dhabi.
Sur ces six Grands Prix, la moitié seront courus au format sprint, au rythme d'une manche sur deux et avec à la fois moins de préparation et plus de points à prendre pour les protagonistes. Ces sprints sont programmés sur le Circuit des Amériques, celui de São Paulo et enfin au Qatar.
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