Vowles : Les F1 de plus en plus proches compliquent les dépassements

Le directeur de Williams, James Vowles, estime que, paradoxalement, la hiérarchie plus resserrée et les faibles écarts entre F1 contribuent à rendre les dépassements moins aisés.

Logan Sargeant, Williams W46,Daniel Ricciardo, AlphaTauri VCARB01,Yuki Tsunoda, AlphaTauri VCARB01

Alors que le premier acte de la saison 2024 s'est refermé avec la trêve estivale, le constat depuis une demi-douzaine de courses est clair : la lutte pour la victoire est finalement de nouveau l'affaire, selon les circuits et les circonstances, de plusieurs écuries. Une situation qui tranche évidemment avec la campagne 2023, archi-dominée par Red Bull mais qui, à bien des égards, s'inscrit dans la lignée d'un resserrement et de fluctuations de la hiérarchie déjà observés en milieu de peloton.

Toutefois, en dépit de cette situation, la Formule 1 reste sur une course assez étonnante au Grand Prix de Belgique : certes la tête de course a été disputée et l'épreuve s'est achevée sur un thriller dans lequel trois voitures, en piste, étaient en position de l'emporter, pourtant les dépassements ont été assez limités. Lando Norris, pilote McLaren qui a terminé cinquième, ou encore Helmut Marko, le conseiller Red Bull, sont parmi ceux qui l'ont déploré au soir du GP.

James Vowles, le directeur de Williams, a vu la même situation se produire pour Alexander Albon, incapable de passer Lance Stroll en toute fin de GP en dépit du DRS dont il disposait. Pour le technicien britannique, cette problématique a également été visible entre des voitures aux stratégies très différentes, comme les deux Mercedes de George Russell et de Lewis Hamilton qui se disputaient la victoire dans les ultimes boucles.

"Dépasser à Spa semble facile, en principe", a-t-il déclaré dans une vidéo du site officiel de Williams. "Il y a de longues lignes droites, surtout quand vous regardez la sortie du premier virage, le passage dans [le Raidillon] et ensuite la longue remontée vers [les Combes] ; et pourtant, nous n'avons pas vu beaucoup [de dépassements]."

"Il faut un écart pneumatique assez important afin de rendre cela possible, et même là ce n'était pas suffisant. Regardez ce qui s'est passé en tête : les deux Mercedes, il n'y a pas eu de dépassement, en dépit de deux stratégies différentes." Rappelons qu'après la course, la W15 de Russell a été déclarée non conforme car en dessous du poids minimum, la victoire revenant donc à Hamilton.

Est-il plus difficile de dépasser cette année que les autres années ? Je ne pense pas. Les équipes sont-elles plus proches les unes des autres ? Oui.

Alors comment expliquer les difficultés à dépasser sur un circuit où, d'habitude, les dépassements ne posent pas tant de problèmes ? Est-ce là un effet de la détérioration des conditions de roulage dans le sillage des monoplaces précédentes (ou "air sale") ? Pas vraiment selon Vowles, qui penche plutôt pour une explication paradoxale.

"Je pense que ce que l'on voit actuellement est un plateau bien, bien plus resserré qu'avant. Un plateau où ce ne sont plus des dixièmes qu'il y a entre les voitures, mais plutôt des millièmes de seconde. Et quand cela se produit, dépasser est tout simplement bien plus compliqué. Il faut beaucoup plus d'écart entre les pneus pour que ça se produise."

"Donc est-il plus difficile de dépasser cette année que les autres années ? Je ne pense pas. Les équipes sont-elles plus proche les unes des autres ? Oui. Et, au fond, je crois que c'est la raison."

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