Aleix Espargaró : "La course la plus dure de ma carrière physiquement"
Aleix Espargaró a vécu un Grand Prix d'Autriche très éprouvant, sur un circuit qui lui convient peu et avec des difficultés multiples sur l'Aprilia.
Aleix Espargaró a rarement autant souffert qu'au Red Bull Ring. Les températures de 30°C dans l'air et de 33°C sur la piste étaient élevées mais pas extrêmes dimanche, et c'est leur cumul à une nécessite d'attaquer sans relâche qui ont rendu ce dimanche "très dur" pour le pilote Aprilia. Deux semaines après avoir gagné à Silverstone, il a dû s'employer pour prendre la dixième place sur un Red Bull Ring nettement moins favorable à son pilotage et à sa moto.
"C'était la course la plus dure de ma carrière physiquement, parce qu'il faisait chaud", a résumé le Catalan. "Ce n'était peut-être pas [les conditions] les plus dures mais je n'avais pas la vitesse donc j'ai attaqué comme un fou, surtout dans la première partie de la course, pour rester dans le groupe de tête. Je suis plutôt content de ma performance. Si on regarde vendredi, j'ai beaucoup, beaucoup progressé. Je n'étais pas loin de Maverick, qui a été incroyable tout au long du week-end."
Aleix Espargaró a en effet tenu le rythme de Maverick Viñales en restant dans sa roue durant la première moitié de la course, mais il a dû ralentir par la suite et a vu l'arrivée trois places et 9"5 derrière son coéquipier. En difficulté en fin d'épreuve, le vétéran du plateau a dû céder la huitième place qu'il avait longtemps occupée à Fabio Quartararo dans le tout dernier tour.
"Dans la deuxième partie, j'ai eu beaucoup de problèmes avec le pneu arrière et le carburant. J'ai eu une alerte à partir de la course et la moto était assez lente, malheureusement, à cause du carburant. Mais l'Autriche est faite, j'ai beaucoup souffert ce week-end, j'ai beaucoup appris. Je n'avais pas la vitesse, je n'étais rapide qu'au secteur 3 ; vraiment, vraiment rapide, parce que ce sont des virages normaux. Mais dans les virages serrés, je dois progresser. Je ne suis pas rapide."
Aleix Espargaro a souffert en fin de course
Ces courbes très présentes dans la première du partie du tracé sont une faiblesse d'Espargaró mais aussi de l'Aprilia, façonnée pour son pilotage. Il reconnaît totalement ce point faible et ses conséquences sur le comportement de la moto, avec la volonté de s'inspirer de Viñales pour progresser dans ce domaine.
"C'est moi [qui suis responsable]. La moto, c'est également moi : j'ai construit cette moto, elle correspond à ce que j'aime, c'est ma moto de rêve. Mais je ne suis pas bon parce que Maverick a été nettement meilleur que moi tout le week-end. Maverick a piloté à un très, très bon niveau ce week-end et il a prouvé que dans les virages lents, il pouvait être performant. Pas au point de gagner, mais plus performant que moi."
Une pression qui s'est envolée
Le Grand Prix d'Autriche a également mis en lumière les difficultés d'Aprilia pour gérer la température des pneus. Elle atteint régulièrement des sommets, ce qui influe également sur la pression et le comportement de la moto. Espargaró a surtout eu du mal à gérer la gomme arrière à Spielberg.
"J'ai fait une erreur avec le pneu arrière, je pense que la bonne décision était de prendre le tendre. Mais ce qui est bien avec le sprint, c'est qu'on peut préparer la course longue. [Samedi] on a battu notre record, j'étais l'un des pilotes avec la pression la plus élevée et [dimanche] on a commencé avec [une pression] très, très, très faible, c'était comme [avoir] un pneu à plat. C'était incroyable, vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'était faible au début."
"On a aussi des soucis chez Aprilia parce qu'on a la moto qui a la température la plus élevée, en plus de la pression. On a atteint des données très élevées, notre record de température à l'avant sur les quatre Aprilia, donc on doit travailler sur ça."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Voir aussi :
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.