Leclerc n'a pas voulu tenter de défense "stupide" face à Piastri
Revenant sur le dépassement d'Oscar Piastri qui lui a coûté la victoire à Bakou, Charles Leclerc a expliqué ne pas avoir voulu défendre stupidement alors que l'Australien bénéficiait de meilleurs pneus à ce moment-là.
Charles Leclerc, Scuderia Ferrari
Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images
Sur le podium du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Charles Leclerc paraissait satisfait de sa deuxième place, mais frustré d'avoir laissé passer la victoire. Le Monégasque a perdu la tête de la course après qu'Oscar Piastri l'a dépassé audacieusement au freinage du virage 1. Après coup, bien qu'il soit resté dans les échappements de l'Australien, le pilote Ferrari n'a pu trouver la faille, finissant ainsi second de la course à Bakou.
Alors que beaucoup expliquaient la réussite du dépassement de Piastri par le fait qu'il avait pris Leclerc par surprise, celui-ci a toutefois déclaré qu'il avait bien vu le pilote McLaren arriver dans ses rétroviseurs. Il n'a pas souhaité défendre stupidement au vu de l'avantage pneumatique de Piastri, pensant pouvoir le repasser par la suite, non sans sous-estimer la vitesse de pointe de la MCL38.
"C'était une bonne manœuvre", explique-t-il à Singapour. "Cependant, comme je l'ai dit, quand je l'ai vu aller à l'intérieur, je savais qu'il était là, je savais que c'était une opportunité pour lui de me dépasser, mais je n'étais pas plus inquiet que cela. Je savais qu'il pouvait prendre la tête, mais je savais aussi que j'étais en train de chauffer mes pneus et je ne voulais pas pousser dessus, donc je ne voulais pas faire de choses stupides en termes de défense."
"Mais j'ai eu tort, car la vitesse [de Piastri] en ligne droite était vraiment très forte et après cela, je n'ai plus jamais eu l'occasion de passer. Je ne pense donc pas que j'aurais pu faire mieux sur les attaques. J'aurais pu mieux défendre. Cependant, encore une fois, je ne savais pas à quel point ils étaient rapides dans les lignes droites après cela."
L'aileron arrière de la McLaren fait beaucoup parler de lui depuis l'Azerbaïdjan. Des vidéos de l'épreuve de Bakou montrent une déformation notable du flap supérieur créant une sorte de "mini-DRS", expliquant une partie de la vitesse de pointe de la monoplace papaye. La FIA a expliqué avoir pris les choses en main, examinant tous les éléments pour potentiellement prendre des mesures à l'avenir.
Le directeur de Ferrari, Frédéric Vasseur, semble avoir une opinion bien tranchée sur cet aileron et il devrait s'exprimer lors de la conférence de presse officielle des teams principals, ce vendredi. Leclerc, de son côté, a déclaré que l'équipe avait discuté de la question en interne, bien qu'il ne souhaite pas trop s'étendre sur le sujet.
"Oui, [nous avons] certainement [eu] une discussion [à ce sujet]", a-t-il déclaré lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait de l'aileron. "Je pense que Fred abordera ce sujet un peu plus en détail, mais d'après ce que l'on m'a dit, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est controversé. Donc, oui. Je m'en tiendrai là et je laisserai Fred en parler un peu plus en détail."
Bien que le manque de vitesse de la Ferrari par rapport à la McLaren explique une partie de la défaite à Bakou, Leclerc estime que la course aurait pu, dans l'ensemble, être mieux exécutée.
"Je pense que le fait de ne pas avoir l'air propre et de ne pas gérer les pneus aussi bien que le premier relais sont essentiellement [les raisons pour lesquelles nous sommes arrivés deuxième]", continue-t-il. "Je pense que c'est autour de l'arrêt au stand que nous avons perdu la victoire. Nous avons perdu pas mal de temps dans le dernier tour de mon côté et l'arrêt au stand était peut-être un tour trop tard."
"Et ces deux choses combinées nous ont amenés à une situation où il y avait beaucoup de pression à la sortie des stands avec des pneus froids et c'était difficile à gérer, ainsi qu'évidemment la vitesse en ligne droite que nous n'avons peut-être pas anticipée aussi bien que nous aurions dû le faire. Donc oui, il y a eu de nombreux facteurs qui ont fait que nous avons terminé deuxièmes, mais c'est comme ça."
Charles Leclerc, Ferrari SF-24, Oscar Piastri, McLaren MCL38
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Une victoire en Italie et presque un double podium en Azerbaïdjan – avant que Carlos Sainz et Sergio Pérez ne s'accrochent dans les derniers tours – Ferrari semble avoir retrouvé du poil de la bête après son passage à vide avant les vacances d'été.
L'année passée, la Scuderia avait remporté le Grand Prix de Singapour avec son pilote espagnol. Leclerc est donc optimiste pour cette saison, mais il reste tout de même prudent. Monza et Bakou, tout comme Marina Bay, font partie de ces circuits assez spéciaux du calendrier de Formule 1. Le Monégasque pense que c'est la nature particulière de ces tracés qui donne un avantage à la SF-24.
"Je pense que nous devrions faire une bonne course ici", déclare-t-il. "Et nous devons nous assurer que nous maximisons les points de l'équipe. Et après cela, encore une fois, la pire chose que nous puissions faire à ce moment de la saison est d'avoir de mauvaises attentes pour l'avenir. Et comme je le disais plus tôt, nous sommes passés par des circuits très spécifiques depuis Monza, ce qui nous fait paraître particulièrement bons. J'espère que les choses resteront les mêmes après cette course."
"Personnellement, je m'attends à ce que McLaren et Red Bull retrouvent leur niveau de performance habituel [quand la F1 reviendra sur des circuits plus normaux]. McLaren n'a jamais vraiment quitté la course, mais elle reste la voiture à battre et Red Bull reviendra à un meilleur niveau de performance, ce qui nous rendra la vie un peu plus difficile. Mais nous travaillons bien et je pense que le développement se passe bien."
Même si nous nous débrouillons très bien jusqu'à la fin de la saison, je pense qu'il sera très difficile d'aller chercher le titre pilotes.
Alors que Sainz estimait Ferrari encore dans la course pour le championnat constructeurs, qu'en est-il du championnat pilotes ? Grâce à sa deuxième place à Bakou, Leclerc est revenu à 19 points de Lando Norris, qui se trouve lui-même à 59 points du leader Max Verstappen. Cependant, le pilote reste réservé sur ses chances de sacre.
"Je pense qu'il faut un peu de chance de notre côté, car même si nous nous débrouillons très bien jusqu'à la fin de la saison, je pense qu'il sera très difficile d'aller chercher le titre pilotes", déclare-t-il. "Mais je n'y pense pas vraiment pour l'instant. J'essaie simplement de me concentrer sur chaque course."
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