Un GP du Japon décevant de bout en bout pour Joan Mir
Entre les essais infructueux du prototype 2024, une chute en Q1, une moto imprévisible en course sprint et de gros soucis de visibilité le dimanche, Joan Mir a vécu un Grand Prix du Japon à oublier.
Une semaine après le rebond inattendu de Honda au GP d'Inde, les pilotes de l'équipe officielle n'ont pas pu confirmer ces performances de la même manière au Japon. Alors que Marc Márquez a profité de la pluie pour s'offrir son premier podium de l'année le dimanche, et peut-être son dernier avec Honda puisqu'il a depuis annoncé son départ en fin d'année, Joan Mir est rentré dans le rang, bien loin de sa cinquième place à Buddh.
Le Majorquin souhaitait dans un premier temps tester à nouveau le prototype 2024, qui avait montré quelques promesses au test de Misano. Il a connu une "chute étrange" sur cette moto au cours de la première journée d'essais à Motegi, mais souhaitait continuer les expérimentations avec ce châssis le samedi... avant de finalement y renoncer.
"Le truc, c'est qu'il faut que je teste bien [le prototype 2024]", expliquait alors Joan Mir. "C'est nécessaire parce qu'ils ont changé des choses sur la moto et que pour avoir une bonne compréhension et être à un bon niveau, on a besoin d'une journée. J'ai fait deux tours, j'ai vu à quel point c'était désastreux au niveau de l'électronique. J'ai dit 'je m'arrête, je ne veux pas perdre du temps parce que si j'en gâche trop...' C'est difficile de faire des essais pendant un week-end."
De retour sur une machine plus familière pour la suite du Grand Prix à domicile de son constructeur, le Champion du monde 2020 a dû se contenter de la 15e place sur la grille de départ après une chute, ce qui a déterminé la suite de son week-end. "Sincèrement, en qualifications je me sentais très bien sur la moto", a-t-il assuré. "J'étais assez rapide. Je pense qu'on avait une chance d'entrer en Q2 sans grande difficulté, mais cette chute a un peu conditionné la journée."
La course sprint a ensuite été très difficile pour Mir, incapable d'intégrer le top 10 et seulement 13e à l'arrivée, avec une moto au comportement imprévisible : "Je suis très déçu de la course parce que dans les qualifications, je pouvais faire les chronos seul, j'étais très proche du top 3 en étant seul, ce qui est bien, mais en course sprint j'avais vraiment beaucoup de mal à faire des 1'45, avec autant de carburant, les mêmes pneus et la même moto. Je ne comprends pas, c'est une chose que l'on doit comprendre pour essayer d'être plus performants à l'avenir, et probablement pour avoir une moto plus prévisible."
"C'est toujours difficile : tu attends quelque chose et pour une raison ou une autre, tu as du mal. J'ai perdu beaucoup de positions parce que je ne pouvais pas ralentir la moto, je sortais large, hors de la piste, je revenais et je perdais beaucoup de secondes à cause de ça. Ce n'est pas ce qu'il faut. Je ne suis pas content du tout."
Joan Mir
"On n'a pas la motricité que les autres peuvent avoir", a déploré Mir. "Il faut freiner très fort, il faut beaucoup utiliser les freins, le pneu avant, pour être au même niveau que les autres. Le truc, c'est que si on le fait trop, on commence à avoir tous les problèmes. En qualifications, j'arrivais à bien me sentir, je freinais probablement mieux et j'étais content de la moto mais après, en course c'était complètement l'inverse, même au freinage. Avec cette moto, si on n'a pas un bon freinage, on ne peut pas être performant."
Joan Mir avait alors "besoin de réponses pour faire une bonne course" le dimanche mais la pluie a redistribué les cartes. Le pilote Honda a alors été confronté à de gros soucis de visibilité, similaires à ceux rencontrés par Cal Crutchlow et surtout Miguel Oliveira, qui a même dû abandonner. Mir n'a pas pu faire mieux que la 12e place : "Au début, j'ai commencé à avoir quelques problèmes, puis ça a empiré à chaque tour parce qu'il pleuvait de plus en plus Il y a eu un moment où je ne pouvais plus piloter."
"C'est une chose que je n'avais jamais connue avant, c'était une première", a-t-il précisé. "C'est dommage, je n'arrivais pas à voir. Je manquais de repères au freinage [...]. Dans la lutte avec Jack [Miller], j'y voyais un peu mais après, la pluie a un peu augmenté et c'était suffisant pour que ce soit totalement humide à l'intérieur, il m'était impossible d'y voir clair. Je suis très, très déçu."
"Comme je l'ai dit, ça ne m'était jamais arrivé donc on doit comprendre pourquoi ça s'est produit, c'est tout. Je suis certain qu'AGV [fabriquant de son casque] fait déjà de gros efforts pour que ça ne se produise pas et je suis confiant pour qu'on trouve la cause ensemble. C'est normal que je sois déçu. Je pense que je faisais une bonne course en remontant de l'arrière, j'avais un assez bon rythme et quand je suis arrivé là, je ne pouvais rien faire, je n'avais aucune chance."
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